Au lendemain de l'annonce de deux nouveaux cas de coronavirus, enregistrés lundi soir, portant à cinq le nombre de cas confirmés par un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la rue algéroise était restée insensible à l'épidémie qui mobilise la planète. Le comportement habituel de la population le confirme bien, mis à part quelques cas de personnes, mais très rares ,à prendre toutes leurs précautions. Quant à la disponibilité des produits de protection contre l'épidémie de coronavirus, la situation varie d'une officine à l'autre. Reste que la pénurie n'est pas de mise au centre de la capitale.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Parmi les pharmacies visitées, hier mardi, dans la capitale, les masques, le gel et les bavettes de protection sont disponibles chez la majorité. A proximité de la place des Martyrs, un pharmacien témoigne qu'il n'est pas question de pénurie. «L'activité est régulière», nous avoue-t-il. Et d'enchaîner : «Il nous arrive même de vendre en quantité pour une certaine clientèle.»
Une employée dans une officine de la rue Didouche-Mourad abonde dans le même sens, affirmant qu'il n'est nullement question de pénurie des produits de protection contre le coronavirus. C'est ce que confirme une autre pharmacienne, pas loin : «Il n'y a pas de rupture de stock des masques et des gels désinfectants.»
Mais ce qui est à retenir, c'est que la demande a augmenté depuis le 27 février, suite à l'annonce du ministre de la Santé. C'est ce qui est expliqué par la réaction d'un grand nombre d'officines. «Nous avons vendu tout ce que nous avions, et le jour même, nous avons pris contact avec nos fournisseurs pour nous approvisionner en d'autres quantités», a-t-on enregistré chez une majorité. «Il y a eu rupture de stock de ces produits la semaine dernière, mais depuis, la situation est normale», nous a confié un pharmacien de la rue Hassiba, et de préciser : «C'est selon le fournisseur habituel.» C'est ce qui se confirme pas loin, puisqu'une officine a épuisé ses stocks en masques et gels désinfectants suite à une forte demande, sans que les stocks soient alimentés, l'a-t-elle bien souligné. C'est une employée, tout accueillante, qui nous l'affirme bien. Cependant, une gérante d'une pharmacie implantée non loin de l'hôpital Mustapha, visiblement sur ses gardes et tout en méfiance, s'est dit «dans l'obligation de s'abstenir à tout commentaire à la presse». Le comportement s'explique-t-il par la proximité de l'hôpital '
Un détour du côté de l'hôpital Mustapha fait apparaître un climat d'alerte et de vigilance. Au niveau du service des urgences, toutes les équipes sont munies de masques de protection. A notre entrée dans le bloc, animé comme à l'accoutumée, l'on nous signifie de nous protéger, et vite.
La chargée de communication rencontrée sur place nous fait savoir sereinement que l'heure n'est pas à l'affolement. «C'est une atmosphère tout à fait normale, propre aux hôpitaux, sauf qu'un cas de suspicion du virus a été admis aujourd'hui aux urgences, ce qui a suscité vraisemblablement la crainte parmi le personnel, nous a-t-elle expliqué. Et d'enchaîner que le cas suspecté d'atteinte d'épidémie n'a pas été confirmé ,et le patient est ressorti de l'hôpital la matinée même.
La peur panique provoquée par l'épidémie de coronavirus qui mobilise le monde s'est-elle répercutée sur le marché de la devise de la capitale ' Un secteur qui suscite bien la curiosité.
Les cambistes rencontrés sur place nous avouent que la situation est habituelle et que le cours n'est guère perturbé par l'événement. A titre d'exemple, si l'euro à l'achat est fixé à 20 200 DA pour 100 euros, ceci montre bien une stabilité du cours de la monnaie étrangère, a-t-on appris sur place. Pis encore, un cambiste de la place Port-Saïd nous fait savoir que ce qui prouve bien que le cours n'est pas affecté c'est qu'il est à la hausse depuis trois jours.
En d'autres termes, ajoute-t-il, si l'alerte à la propagation du coronavirus est loin de se répercuter sur le marché de la devise, c'est que les citoyens sont insensibles à l'épidémie de coronavirus.
A. B.
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Posté Le : 04/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com