«La population de Kidal a besoin d'aide en urgence»Ali Hamed, conseiller politique et ancien chef du protocole du gouverneur de Kidal (Mali), au Temps d'Algérie

«Nous survivons d'aides humanitaires qui nous fournissent des produits alimentaires et des produits pharmaceutiques, mais nous avons encore besoin de plus d'aides. Il nous faut en urgence des quantités de produits alimentaires et de médicaments pour nos structures hospitalières dont l'hôpital de référence de Kidal». Cet appel est lancé par Ali Hamed, conseiller politique et ancien chef de protocole du gouverneur de Kidal, ville du nord du Mali, dans une déclaration au Temps d'Algérie. «Même s'il n'y a eu depuis quelque temps aucune apparition des terroristes dans cette ville du nord du Mali, les gens continuent à craindre qu'ils ressurgissent de nulle part.Cette crainte explique, en partie, le faible taux de participation au deuxième tour de l'élection présidentielle au Mali. Il y a d'abord le fait que dans certains cas, un bureau ou un centre de vote se trouvait à 150 km de l'agglomération la plus proche. Souvent, les gens n'ont pas le moyen de se déplacer par manque de moyens de transport.
Il y a eu également les craintes chez la population d'être surprise par des éléments terroristes en cours de route vers le bureau ou le centre de vote le plus proche», a-t-il expliqué. Dans la ville de Kidal qui, selon Ali Hamed, comptait 77 000 habitants, «les éléments armés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont été cantonnés, durant le vote», a-t-il ajouté. «Les éléments armés du MNLA pouvaient garder leurs armes pendant les élections mais cantonnés dans des lieux. Des éléments du Mouvement national de libération de l'Azawad venaient en ville mais sans leurs armes», a-t-il lancé.
Pour éviter toute confrontation, notamment, au cours du scrutin présidentiel, le gouvernement de Bamako et le MNLA étaient, rappelle-t-on, arrivés à un accord qui permettait aux éléments du MNLA de garder leurs armes, mais cantonnés dans des lieux, en attendant la relance du dialogue entre les deux parties. «L'élection d'un nouveau Président au Mali favoriserait le dialogue entre le gouvernement malien et le MNLA, et consoliderait la paix et la stabilité dans ce pays», selon Ali Hamed.
Ce dernier a ajouté, pour ce qui est de la communauté algérienne établie dans cette ville,qu'« à Kidal, il y a des algériens, et cette communauté vit en harmonie avec le reste de la population», se félicite cet ancien chef du protocole du gouverneur de Kidal.