Algérie

La population croît, et ses besoins avec


La population croît, et ses besoins avec
Définition ? La sécurité alimentaire se définit par l'autosuffisance par rapport aux productions de notre contexte naturel.Un v?u pieux qui ne semble presque pas à l'ordre du jour au vu des insuffisances que connaît le secteur et ce, en dépit des sommes colossales déboursées pour développer l'agriculture dans ses différents volets.Cette indépendance tant souhaitée ne peut, en effet, être réaliste et réalisable tant qu'elle n'est pas soutenue par une politique de développement de l'investissement et une assise agricole organisée. Mais compte tenu des nouveaux besoins de la société qui connaît une croissance constante, la situation presse.La population est passée de 9,5 millions d'habitants en 1962 à 36 millions en 2010 et avoisinera probablement les 60 millions en 2050, alors que les disponibilités alimentaires totales par jour ont été multipliées par 7,5 fois devant une production alimentaire nationale qui ne s'est multipliée que par quatre. Pour éviter la pénurie et la fronde sociale qui pourraient se déclencher à tout moment, le complément est assuré par les importations.A cette allure, le problème de l'autosuffisance alimentaire se pose sérieusement d'autant que les experts s'attendent à une sensible réduction des recettes pétrolières d'ici à 2030.«C'est pour cela que la vision pour une démarche de sécurité alimentaire doit se baser sur des objectifs de souveraineté», estime Akli Moussouni ingénieur agronome et expert en développement.Assurer aux générations futures une indépendance alimentaire est un défi aussi bien agronomique, technologique, financier qu'économique et humain.Il s'agit dans ce cadre d'avoir la volonté de revoir en profondeur «le processus de développement par le renforcement des capacités institutionnelle, méthodologiques et techniques et faire évoluer le cadre législatif à la faveur d'une décentralisation économique», ajoute notre spécialité, précisant que l'approche de développement doit être fondée sur la spécificité des zones rurales du Nord, agropastorales et sahariennes.Pour sa part, l'Etat n'a d'autre choix devant ce changement démographique et les besoins de la population, que de réorienter son soutien vers des créneaux économiques porteurs durables. Mais aussi d'adopter les normes de production internationale pour promouvoir le produit national.La stabilité du marché national réclame, par ailleurs, une parfaite connaissance de nos besoins et de nos potentialités productives qui devraient passer «par la légalisation et la protection de nos spécificités économiques territoriales», souligne M. Moussouni insistant sur le fait que les autorités sont prises d'assaut par des crises répétitives. C'est la raison pour laquelle elles réagissent sous la pression du consommateur dont le pouvoir d'achat est sérieusement menacé, selon lui.«Devant la panique par rapport à la facture des importations alimentaires en particulier ou des pics de prix, elles réagissent maladroitement tantôt en attribuant des exonérations fiscales inopérantes (cas des aliments de bétail) ou par des coupes budgétaires (retrait de l'exonération aux dispositifs Ansej et Cnac) Blocage du Pndia (soutien à l'agriculture), ou carrément par la dévaluation du dinars», explique-t-il.


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