Algérie

La population au rendez-vous de Yennayer



La population au rendez-vous de Yennayer
Après la fête de l'Aïd, avec toutes les dépenses engendrées, voilà que se profile à l'horizon, une autre fête coutumière Yennayer, le nouvel an berbère. Cette fête, qui coïncide le dixième jour du mois de janvier; demeure, elle aussi, celle de toutes les dépenses.
Les placettes publiques, les boulevards et autres marchés de la ville ont été envahis par les vendeurs de confiserie de tous genres. Yennayer fait partie des fêtes que les Algériens attendent, qu'on le veuille ou non, même si parfois elle fait l'objet de toutes les réticences de la part des pères de famille qui hésitent souvent mais finissent par craquer devant les délices qu'elle implique. Cet attrait qui, parfois, est aléatoire trouve dans la plupart des cas le prétexte des enfants qui insistent auprès de leurs parents afin de fêter l'événement et c'est ce qui se produit le plus généralement malgré toutes les contraintes. Les citoyens se sont rués sur les magasins sans faire attention aux prix, il faudrait pour cette fois-ci égayer la maison et faire plaisir aux enfants et même aux adultes. Toutes les marques de chocolat, bonbons, cacahouètes, noix, noisettes, dattes et figues sèches, comme le veut la tradition, sont à l'honneur. Sans oublier que les fruits et diverses marques de limonades ont aussi la cote. Mais aujourd'hui sont venus s'ajouter les pistaches, les dattes fourrées, les variétés de chocolats, le kiwi, les avocats etc., qui font céder les moins gourmands même si pour la consolation on pourra toujours dire que c'est une fois par an au même titre que toutes les fêtes. A la veille du jour de l'an amazigh, Yennayer, les prix des viandes sont en hausse à Tissemsilt, notamment la viande blanche qui représente le mets préparé en cette occasion. Yennayer risque en effet d'obliger les ménages à faire, une nouvelle fois, appel à leurs économies pour passer les fêtes. Le consommateur continue à subir le diktat du marché, pour ne pas dire du commerçant. Les produits de large consommation sont, à chaque fois, ciblés par des commerçants sans vergogne qui n'hésitent pas à spéculer sur n'importe quel produit, notamment à la veille des occasions et des fêtes. C'est le cas durant Yennayer qui pointe du nez. Ainsi, et à l'approche du jour J, des augmentations presque quotidiennes sont remarquées sur les prix des produits de large consommation. Il s'agit, notamment, du poulet et des viandes blanches. Alors que les prix affichés étaient en fluctuation, il y a quelque temps, ils sont désormais de plus en plus exorbitants. Une chose à laquelle devait bien s'attendre les consommateurs. Etant donné que les occasions sont devenues de parfaites opportunités pour les commerçant à la recherche du gain facile. Ainsi, est comme c'est devenu une habitude, à moins de trois jours du jour de l'an amazigh, la volaille a entamé son envol au risque d'atteindre des pics appréhendés par le consommateur. Le prix du poulet vivant a flambé. Symbole de la fête, en étant sacrifiée suivant un rite propre à Yennayer, le poulet vivant est, de ce fait, indispensable pour les ménages. Hier, les aviculteurs parlaient de 210 DA le kilogramme au marché de gros et de 250 DA pour ce qui est du prix au détail. Une hausse des tarifs qui n'en est, d'après les éleveurs, qu'à son début. Hier, sur les étals, la viande blanche était affichée à 360 DA le kilogramme dans certaines régions de la wilaya. Alors que dans d'autres, elle a atteint les 380 DA. Ceci, en attendant les jours à venir qui ne devraient sans doute pas être des plus avantageux. Les prix suivent toujours une tendance à la hausse et cette période est aussi propice pour les éleveurs de volailles dits «en noir» pour inonder le marché local de leur produit. L'aviculture séduit, même pour une durée déterminée, juste le temps d'écouler «un stock», les jeunes chômeurs qui s'adonnent à cette pratique d'une manière occasionnelle. Des poulaillers pullulent, ainsi, à travers les villages. Des contributions qui, au lieu de faire bénéficier le marché par une baisse des prix, font l'effet contraire. Les prix des viandes étant libres, la voie est de ce fait ouverte à tous les spéculateurs. Un geste qui sera bien évidement justifié par la forte demande. Les consommateurs, qui se jettent sur le produit, en sont aussi coupables et responsables, car ils achètent sans brancher. Pourtant, de telles situations peuvent largement être évitées avec une politique de régulation du marché.


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