Algérie

La population accentue la pression contre la présidentielle



La mobilisation contre l'élection présidentielle et pour la libération des détenus d'opinion ne cesse de prendre de l'ampleur à Tizi Ouzou où l'appel à la grève, suivi de marches, lancé par le Comité national pour la libération des détenus d'opinion, (CNLD), a reçu, avant-hier jeudi, un écho favorable auprès de la population qui a investi massivement la rue dans plusieurs localités de la wilaya.Au chef-lieu de daïra de Béni Douala, la marche, pourtant pacifique, des citoyens, a tourné à l'émeute entre manifestants et policiers qui ont usé de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants devant le siège de la daïra. Le calme est revenu après un appel des citoyens à ne pas tomber dans le piège des provocations de la police.
À Fréha, dans la daïra d'Azazga, la grève générale observée par les commerçants a été suivie d'une imposante marche populaire "pour l'annulation des élections" et pour "exiger la libération de tous les détenus d'opinion ainsi que le départ de tous les symboles du système", comme on pouvait le lire dans un appel placardé en ville.
Durant toute la marche, qui s'est ébranlée depuis le stade communal vers le siège de la daïra, les manifestants n'ont cessé de scander, entre autres slogans : "Ulac l'vote ulac" ou "Makanch intikhabat mâa el-îssabat". À Draâ El-Mizan, des centaines de personnes ont également répondu à l'appel aux manifestations. Dès 8h, de nombreux citoyens ont envahi le siège de l'APC avant d'entamer une marche où ils ont scandé les mêmes slogans de la révolution populaire.
La foule s'est dirigée vers le siège de la daïra pour signifier aux responsables que la tenue de ce scrutin est rejetée par la population. La procession a ensuite pris le chemin du tribunal où les manifestants ont appelé à la libération des détenus politiques et d'opinion. Dans la région natale de Krim Belkacem, à Aït Yahia Moussa, une grande marche a été également organisée par les habitants vers le siège de l'APC en scandant les mêmes slogans.
"Nous ne participerons à aucune opération de préparation ou à l'organisation de cette élection", a déclaré le P/APC d'obédience RND, sous les applaudissements de la foule. Les habitants de la ville côtière d'Azeffoun, et des communes limitrophes étaient également nombreux à battre le pavé, jeudi à 10h, vers le siège de la daïra dont l'entrée a été murée par les manifestants pour signifier leur détermination à ne pas laisser l'élection du 12 décembre se dérouler.
À Tigzirt, la population, qui marche déjà chaque jeudi depuis 20 semaines, a été encore au rendez-vous pour demander la libération des détenus d'opinion dont Amar Acherfouche, natif de la région. À souligner que l'opération "mehrez", qui a lieu habituellement au chef-lieu de wilaya, s'est étendue, jeudi soir, à d'autres localités de la wilaya dont Azazga, Fréha, Tigzirt, Tizi Rached et Boghni où le mot d'ordre était unanime : "Le rejet de l'élection jusqu'au départ des résidus du système qui tentent de se régénérer."

K. Tighilt/O. Ghiles


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