Algérie

La pomme de terre garde toujours la cote Le recours à son importation est inévitable



Le marché de la pomme de terre observe une instabilité des prix, et ce, depuis plus de deux mois. Ce tubercule de première nécessité continue de flamber. La hausse a pour origine la faible production, expliquent les mandataires et les commerçants. Les professionnels accusent, pour leur part, la mauvaise organisation et l'absence d'une politique de gestion fiable.
Le kilogramme de pomme de terre oscillait, hier, entre 45 et 65 DA au marché de gros des Eucalyptus. Le prix chez les détaillants varie quant à lui entre 70 et 90 DA. «Ce marché est régulé par une forte demande et une faible offre», explique M. Ali Moussa, ancien directeur du marché de gros de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt), joint hier par le Temps d'Algérie, qui affirme qu'il est «inconcevable de stocker ce tubercule dans les frigos, alors que le marché en demande».
Selon lui, les chambres froides regorgent de ce produit, mais les gestionnaires du marché refusent de le déstocker pour des motifs qui restent énigmatiques, suscitant une certaine instabilité des prix et pénalisant ainsi les consommateurs. «La pomme de terre est stockée en grande quantité, alors que le ministère de tutelle recourt à l'importation de grandes quantités. Pourquoi '», s'interroge le même interlocuteur, qui affirme que «cette production est logiquement programmée pour être commercialisée en attendant l'arrivée de la récolte de l'arrière-saison, fin prête au début du mois en cours». Et d'ajouter : «Les stocks risquent de périr, s'ils sont préservés trop longtemps».
M. Moussa appelle, par ailleurs, «à développer une stratégie fiable, pour satisfaire la demande locale et exporter ce produit». Il reconnaît, toutefois, que l'Etat a investi d'énormes budgets, notamment dans le fonds de développement agricole, mais «ce sont toujours les étrangers au secteur qui en profitent», regrette-t-il, en soulignant que «l'importation des fruits et légumes en pleine saison, comme les pommes, les poires, les raisins, cause une perte considérable à l'économie».
Le citron, objet de tension aussi
A côté de la pomme de terre, le citron flambe aussi. Le prix de cet agrume, omniprésent dans la cuisine algérienne, ne cesse d'enregistrer des pics. Depuis le mois de Ramadhan, son prix a connu des hausses considérables, pour atteindre les 300 à 350 DA.
Selon M. Ali Moussa, la hausse des prix est liée à la faible production de cette année. «Une maladie des agrumes a détruit la floraison des citronniers», a-t-il déclaré, ajoutant que d'ici un mois une bonne production sera sur le marché. Dans le même cadre, il a fait savoir que des hectares de terrains agricoles, notamment du côté de la Mitidja (120 à 150 m2) utilisés pour la production des agrumes sont abandonnés. «Les terrains existent toujours, mais sont malheureusement non exploitées», a-t-il noté.
Enfin, le prix de l'ail n'est également pas accessible à l'ensemble des ménages. Le produit local est cédé au niveau du marché local entre 240 et 350 DA, alors que celui de l'importation voit son coût osciller entre 200 et 240 DA.


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