La pomme de terre et d'autres paradoxes

L'exportation des fruits et légumes a été le sujet développé, hier, par le président de la chambre nationale de l'agriculture, Mohamed-Chérif Ould Hocine. Alors qu'elle manquait cruellement, des quantités de pomme de terre ont été exportées vers l'Italie par des agriculteurs de la région d'El-Oued. «Cela dénote de la qualité bio des produits agricoles en même temps qu'elle augure de meilleurs lendemains pour l'agriculture», a indiqué Ould Hocine lors de la conférence de presse tenue à la veille de l'ouverture du Salon international des fruits et légumes qui se tient à la Safex Alger jusqu'au premier novembre. 60 millions de quintaux de légumes et près de 4 millions de quintaux de fruits ont été produits pendant l'année 2006. «Des quantités suffisantes pour la consommation interne», affirme Ould Hocine qui estime qu'il est temps que les pouvoirs publics prennent les devants pour faciliter l'exportation des produits agricoles dont la qualité bio est appréciée surtout en Europe. Il soutiendra que des quantités, sans pour autant donner de chiffres, ont été exportées vers l'Europe en 2007. Et il ne s'agit pas seulement de dattes ou d'olives. «Le produit algérien confirme de jour en jour qu'il peut avoir sa place dans le marché international», indique le même intervenant. C'est d'ailleurs l'objectif immédiat en ce qui concerne la datte, l'Algérie compte reprendre sa place «naturelle» en tant qu'exportateur de ce produit. Pour ce qui est de la pomme de terre, le président du CNA indiquera que dans cette crise il y a une «responsabilité partagée entre différents intervenants». Et d'ajouter qu'il est temps d'instaurer un contrôle des prix à l'intérieur des marchés de gros.