La pomme de terre continue son ascension

La haussesoutenue des prix de la pomme de terre continue dans les marchés de quartierd'Oran où les ménages impuissants subissent, depuis le début de la semaine, lescaprices de la mercuriale. Le kilo de la pomme de terre cédé, il y a plus d'unesemaine, à 20 dinars a osé prendre une trentaine de dinars de plus dans lesmarchés de quartier pour s'aventurer au-dessus de la barre des 50 dinars. Au marchéde la rue des Aurès (ex-La Bastille), les prix de ce légume variaient, d'unmarchand à un autre, entre 40 et 55 dinars le kilo, alors que certainsmarchands osaient proposer le kilo de ce légume à 60 dinars.  Le budget déjà serré des petites bourses aété durement affecté par cette hausse inattendue. Du côté des marchands, onaffirme que cette situation est due à une tension sur la pomme de terre dontles prix de gros avaient atteint, lundi, 40 dinars le kilo.  Certains confient qu'au fur et à mesure quele thermomètre monte, les prix de ce légume vont grimper pour atteindre les 80dinars le kilo. «La demande soutenue dans les prochains mois va créer unetension sur les prix de ce légume qui auront une tendance à la hausse»,explique-t-on. Mais une simple tournée dans le marché degros des fruits et légumes d'Oran montre que tous ces arguments sont en faitdes excuses pour doper les prix de ce légume dans un but purement spéculatif.En effet, les prix de gros la pomme de terre ont sensiblement baissé, hier,suite à de grands arrivages des wilayas limitrophes, notamment de Relizane etMostaganem. Les prix de ce légume dans ces wilayas à vocation maraîchère sontrestés stables par rapport aux grandes villes comme Oran ou Alger. Les fellahsde ces wilayas préfèrent écouler, rapidement, leurs récoltes affectées par lemildiou, contrairement aux grandes villes comme Oran où les prix de la pomme deterre sont fixés par des cercles fermés. Oran est aussi connue par l'existence deschambres froides qui sont utilisées spécialement pour le stockage de la pommede terre. Certaines chambres froides ont été construites sans autorisation et,de ce fait, ne sont pas connues par les services de contrôle. On se souvientque l'année passée en pleine pénurie de pomme de terre dont les prix avaientatteint les 100 dinars le kilo, les services de contrôle avaient découvert descentaines de tonnes de ce légume entreposées dans des chambres froides à OuedTlélat. Il n'y a plus de doute sur l'existence d'un «cartel» de la pomme deterre qui essaie par tous les moyens d'enflammer les prix de ce légume.