La pomme de terre à 160 DA: La tendance haussière persiste

? Après dix-huit jours de l'entame du mois de jeûne, la tendance haussière des prix des fruits et légumes est toujours d'actualité. Comme à l'accoutumée les produits emblématiques de cette hausse importante des prix sont la pomme de terre, la tomate, la laitue, les carottes, les poivrons.La hausse des prix, durant le mois de Ramadhan est une «tradition», sauf qu'habituellement, les choses reviennent à la normale dès la deuxième semaine du mois sacré. Mais cette fois, les prix ont encore augmenté de 30 à 50 DA sur presque tous les produits durant cette 3ème semaine de jeûne. Hier au marché populaire d'El Hamri la pomme de terre était cédée à 140 dinars, voire 150 le kilo contre 100 et 110 DA la semaine passée.
Les navets et la carotte coûtent aussi entre 90 et 100 DA le kilo. La tomate quant à elle a encore connu une hausse pour atteindre les 140 contre 120 dinars, la semaine passée. Le prix du piment a dépassé tout entendement pour atteindre les 250 DA le kilo pour le piment vert et 500 voire 550 DA le piment rouge. La laitue coûte entre 160 et 180 DA. En effet, par rapport aux prix de la 1re décade du mois de Ramadhan, certains produits ont connu une hausse de 40%. Un écart énorme et les principales victimes de cette prévisible saignée sont les petites bourses.
Dans les autres quartiers comme Maraval les clients ont constaté, durant ces jours de jeûne, que les prix affichés sont encore plus élevés que dans les marchés populaires, à l'exemple de la pomme de terre cédée à 160 dinars le kilo. «Les prix ont toujours été plus élevés dans les magasins de fruits et légumes par rapport à ceux affichés dans les marchés populaires», dira une ménagère habitant Maraval. Avant d'ajouter: «je n ai pas le choix, j'achète en petites quantités dans ces magasins car je ne peux me rendre au marché populaire d'Ekmühl ou d'El Hamri à cause de la distance et du temps que cela prend». Cette envolée des prix a mis à rude épreuve les ménages qui s'attendaient à une accalmie durant la 2ème décade du mois de Ramadhan, mais ce n'était pas le cas. Les prix des fruits et légumes restent inabordables et ne cessent de grimper. Ils n'ont pas pu résister aux méfaits de cette hausse du fait de l'érosion inexorable de leur pouvoir d'achat. Cette augmentation est expliquée par la forte demande enregistrée au cours de cette période par rapport aux autres mois de l'année. «Le comportement irrationnel du consommateur, au cours de la période précédant le mois sacré et durant les premiers jours, constitue la principale cause des comportements spéculatifs», dira un vendeur, «S'ajoute à cela la baisse de l'offre dans le marché de gros d'El Kerma à cause des intempéries. Il a plu, les agriculteurs n'ont pas pu accéder à leurs champs pour la récolte», a-t-il ajouté. La flambée durant ce mois de Ramadhan est aussi de mise pour les fruits, à l'exemption de la banane dont le prix a connu cette semaine, une chute libre passant de 800 à 350 DA le kilo.