Une trentaine de citoyens se sont réunis, hier, à la Bibliothèque municipale d'El Kerma, pour discuter des problèmes de la commune, notamment des odeurs nauséabondes que dégage la station d'épuration des eaux usées, ainsi que du projet de l'incinérateur des déchets hospitaliers.
La rencontre a été chapeautée par la Coordination des associations de la commune qui regroupe douze associations.
Concernant le projet de l'incinérateur des déchets hospitaliers, plusieurs intervenants ont confirmé son existence. L'un d'eux dira que le chef de daïra d'Es Senia a nié son existence, mais le SG de la commune d'El Kerma l'a, bel et bien, confirmée, ainsi que les services des Domaines d'Es Senia qui ont abondé dans le sens de la confirmation, ajoute l'intervenant.
Signalons qu'un projet similaire devait voir le jour, sur le territoire de la commune, il y a plus de trois ans, mais, à la dernière minute, les équipements de ce projet ont été démontés.
Concernant le futur projet, dont on ignore presque tout, on affirme qu'il a été attribué à un opérateur d'Alger et que la décision a été arrêtée, à d'Alger, sans passer par les instances locales.
Les intervenants ont rappelé que le nouveau code de la commune permet aux citoyens de participer aux débats sur les opportunités des projets que doit recevoir leur commune et, surtout, sur les inconvénients que peut générer l'un d'eux.
Traumatisés, depuis des décennies, par la décharge publique sur le territoire de la commune, les habitants d'El Kerma ne veulent pas de tels projets. Le consensus, autour de cette question, est acquis, reste, juste, l'accord sur les modalités pour l'exprimer et le rendre public.
Ainsi, après des débats, parfois houleux, les citoyens ont décidé de saisir les élus de la wilaya d'Oran, à l'APN et au Sénat pour leur demander d'exiger une enquête de la part du gouvernement sur ce projet, entouré d'opacité.
Concernant les odeurs que dégagent la station d'épuration des eaux usées, dont un bac est fissuré depuis plusieurs semaines, le constat est plus accablant. Tout le monde est d'accord pour que ces odeurs soient derrière la prolifération des maladies respiratoires, notamment des enfants de la commune.
Dans ce cadre, on nous indique qu'un médecin, actuellement en pèlerinage à La Mecque, détient un dossier complet sur les atteintes respiratoires et autres maladies dont la cause serait ces odeurs.
Un citoyen parlera du choix du terrain et indiquera que la station devait être installée à 11 km, en dehors de la commune. Durant une bonne heure, chacun a apporté son lot d'informations sur ce qui se présente comme une véritable catastrophe écologique qui n'est qu'à ses débuts, parce que les bacs, installés, sur un terrain non adéquat, risquent de s'écrouler, un jour ou l'autre.
Cependant, concernant les démarches à initier, les avis divergent. Ceux qui ont réclamé des actions d'éclat n'ont pas été écoutés. Les organisateurs de la rencontre se veulent légalistes et préfèrent des démarches graduelles. La saisine de la Justice a été envisagée.
Mais, dans l'immédiat, on a décidé de solliciter le président de la République, par le biais d'une lettre ouverte. En cas d'absence de réaction, on passera à une autre action, laissent entendre les citoyens.
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Posté Le : 27/09/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ziad Salah
Source : Le Quotidien d'Oran du samedi 27 sept 2014