La journée mondiale de l'Environnement a été célébrée cette année en Algérie sous le slogan «Combattre la pollution de l'air». A cette occasion, l'événement a regroupé, hier à l'hôtel El-Aurassi, les ministres de l'Environnement et des Energies renouvelables, celui des Transports, de l'Energie, des Ressources en eau, de la Santé et de la Population, ainsi que les représentants des entreprises et des institutions concernées, et des institutions étrangères de coopération, afin de mettre en évidence l'intégration de la dimension environnementale au niveau des secteurs concernés par les impacts négatifs de la pollution de l'air et la dégradation du cadre de vie du citoyen.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Dans son allocution d'ouverture, Mme Fatima-Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, a rappelé le chiffre de 7 millions de décès par an dans le monde, victimes des effets de la pollution de l'air, et dont l'Algérie est appelée à faire face à ce défit afin de combattre les effets polluants et de concrétiser en «urgence» tous les programmes nationaux pour l'amélioration du cadre de vie du citoyen.
A cet effet, elle a insisté sur la coordination des efforts entre tous les partenaires concernés par la concrétisation de ces mesures inscrites dans le programme gouvernemental pour lutter contre ce fléau de pollution atmosphérique supérieure aux niveaux de sécurité de l'Organisation mondiale de la santé. Elle citera les effets polluants directs, entre autres, les industries polluantes, les polluants directs urbains ainsi que les effets des cimenteries dans la dégradation de la qualité de l'environnement et du cadre de vie du citoyen. L'appel a été donc lancé en direction de tous les secteurs en charge de la lutte contre tous les facteurs polluants.
C'est dans ce sens que le ministre de l'Energie a souligné le rôle de l'Algérie dans la réduction des gaz à effet de serre par le biais des programmes nationaux et son engagement dans les accords internationaux.
«L'Algérie, a-t-il dit, œuvre dans le domaine du développement des énergies propres et mène des actions dans le traitement des types de polluants accordant une importance particulière à l'implication du monde de la Recherche scientifique.» Et d'ajouter que son secteur mène des actions qui visent à promouvoir les énergies propres et la substitution des gaz polluants au niveau des champs pétroliers et gaziers. Et pour illustrer cette politique, l'orateur cite les 60 centrales solaires et hydriques installées par la Sonelgaz ainsi que les efforts entrepris par la Sonatrach dans le domaine de la « solarisation » des sites de forage. Pour sa part, le ministre des Transports, concerné lui aussi par la question de la protection de l'environnement, cite les mesures entreprises par son secteur notamment grâce aux programmes de développement de l'électrification des chemins de fer, de réalisation de nouvelles lignes de métro et de tramway, de protocole d'accord avec le secteur de l'Energie par l'introduction du GPL, s'agissant de la protection de l'environnement en milieu urbain.
La ministre de l'Industrie et des Mines a, dans son exposé, cité les mesures prises par son département, pour la production des énergies renouvelables, la rénovation des sites miniers ainsi que la valorisation du traitement des déchets. Alors que le ministre de la Santé, qui a salué les efforts entrepris par le secteur de l'Environnement en Algérie, a signalé les répercussions graves de la pollution sur la santé publique. De ce fait, il a insisté sur la multiplication des rapports de coordination entre les collectivités locales pour la préservation de la qualité de l'air et de l'eau, tout en soulignant au passage l'importance qu'accorde son secteur à la gestion des déchets hospitaliers.
Enfin, le ministre des Ressources en eau estime, quant à lui, que les effets du changement climatique sont à la source de conséquences désastreuses sur l'environnement, citant le drame vécu ces derniers jours par la wilaya d'Ilizi. Il dira, dans son exposé, que son département accorde une attention particulière aux campagnes de plantation d'arbres, notamment autour des barrages afin de «créer un environnement sain», et «veiller à la préservation des barrages contre la pollution». Le traitement des eaux constitue, lui aussi, un facteur déterminant dans la préservation des eaux des barrages. Dans ce contexte, le ministre dira que l'Algérie dispose de 199 stations d'épuration, alors que 73 autres sont inscrites à l'horizon 2022.
A. B.
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Posté Le : 11/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com