Algérie

La politique sociale au-delà de la crise



Il s'agit pour le gouvernement de continuer à soutenir la politique sociale de l'Etat, notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des produits de base, l'éducation et l'accès à l'eau et l'énergie, la santé, le logement, les retraites et l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés.La rente pétrolière est en baisse, les caisses se vident. L'Algérie, en crise, a décidé de surmonter ses difficultés financières en pratiquant certains réajustements de ses dépenses et en investissant les secteurs hors hydrocarbures lui permettant de générer des devises et de sortir du piège du pétrole. Ce discours est aujourd'hui bien connu de l'ensemble des Algériens. Ces derniers et avec l'annonce des hausses de certains produits dans la nouvelle loi de finances, appréhendent l'année 2018. Et pourtant! Même si l'année qui vient d'être entamée risque d'être un peu difficile, elle ne sera pas dévastatrice. Car, l'Etat va continuer, comme il l'a toujours fait, à pratiquer sa politique sociale et même un peu plus cette année que les années précédentes. Faut-il rappeler que la loi de finances 2018 a prévu une hausse de près de 8% par rapport à 2017 dans les transferts sociaux' L'enveloppe budgétaire de 1 760 milliards DA est allouée aux transferts sociaux qui seront consacrés, entre autres, aux soutiens aux familles nécessiteuses, à l'habitat, à la santé, ainsi qu'aux subventions des prix des produits de première nécessité, à savoir les céréales et le lait. A travers ces transferts sociaux, il s'agit pour le gouvernement de continuer à soutenir la politique sociale de l'Etat, notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des produits de base, l'éducation et l'accès à l'eau et l'énergie, la santé, le logement, les retraites et l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés. Pour aller dans le détail, il y a lieu de commencer par citer les études qui sont gratuites en Algérie au primaire, secondaire et même dans les universités. L'Algérie dépense des milliards de dinars pour offrir l'enseignement à ses enfants et à tous les niveaux (plus de 9 millions d'élèves et 1,6 million d'étudiants). En plus de la gratuité de l'enseignement, l'Etat ne manque pas de prendre en charge la question sociale dans le secteur de l'Education nationale en consentant des efforts à travers notamment la gratuité du manuel (une enveloppe d'au moins 6 milliards DA), l'ouverture des cantines scolaires aux enfants (près de 15 000 cantines), mais aussi à travers l'allocation d'aide financière aux élèves des familles démunies (3 000 DA par enfant représentant près de 10 milliards DA), le transport (près de 6 000 bus) et la santé scolaire (près de 1500 USD). A l'université, l'étudiant algérien bénéficie également d'une bourse de 4000 DA par trimestre, du transport, de l'hébergement et de la restauration à prix symbolique. Quant à sa santé, comme celle de tous les citoyens, elle demeure gratuite. Certes, dans ce domaine, il y a beaucoup de carences et l'Algérien recourt souvent au privé pour une meilleure prise en charge. Cependant, l'Algérie qui offre un accès généralisé et gratuit aux soins médicaux depuis 1973, a connu une amélioration de tous les paramètres de santé quantifiables, surtout depuis le début des années 2000, grâce à une priorité redonnée à la garantie de l'accès à la santé et une part croissante du budget de l'Etat consacrée à elle. Celle-ci est ainsi le quatrième poste de dépense avec 392,16 milliards de DA à dépenser en 2018. Il y a lieu de signaler que grâce à de vastes opérations de vaccination, l'Algérie a réussi à vaincre plusieurs maladies. Le secteur s'est doté également et depuis 2014 d'importants programmes nationaux de santé dont celui de la lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles et le plan national cancer 2015-2019. Pour le logement, les efforts consentis par le pays sont extraordinaires. Les chiffres avancés par les différents ministres de l'Habitat parlent d'eux-mêmes: réalisation et livraison de3 millions de logements entre 1999 et 2014. Pour l'année dernière, près de 235.000 unités de différentes formules ont été distribuées au cours des 11 premiers mois d'un total de 1,6 million d'unités inscrites dans le quinquennat (2015-2019). Ce qu'il y a lieu de souligner, c'est l'aide que l'Etat offre pour l'acquisition du logement et cela pour toutes les formules. Pour le logement social, ce dernier était offert au citoyen contre la somme insignifiante de 70.000 DA. Celui de l'Aadl est cédé à moins de 3 millions DA alors que sur le marché de l'immobilier, le logement coûte plus que quatre ou cinq fois ce prix. Le logement promotionnel aidé et le logement promotionnel bénéficient d'avantages en termes d'allègement du Trésor et d'une aide de la Caisse nationale du logement (CNL). Rappelons en dernier que le citoyen ne paye pas le prix réel de l'eau qui coule dans son robinet ni de l'énergie qu'il consomme. L'Etat a toujours subventionné l'eau, l'électricité et le carburant. En fait, il s'agit là de choix fondamentaux faits par l'Algérie. Les gouvernants ont toujours choisi de consacrer plus de richesses à la satisfaction des besoins des populations en matière de santé et d'éducation, de maintenir l'effort d'assurer l'enseignement gratuit et accessible à tous et de continuer à améliorer le pouvoir d'achat des Algériens. En fait, le souci de l'Algérie est certes de dépasser la crise conjoncturelle, mais tout en cimentant l'unité et la cohésion par une politique consensuelle qui assure les équilibres et réduit les inégalités.


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