Algérie

La politique de d'échec



La politique de d'échec
Malgré les affirmations régulièrement réitérées des dirigeants algériens sur leur détermination à reprendre les choses en main pour remettre le sport national sur les rails, force est de constater que les résultats tardent à se manifester et que, à de très rares exceptions, la performance n'est pas toujours au rendez-vous. Et lorsque c'est le cas dans telle ou telle discipline, la réussite reste conjoncturelle, les athlètes ayant toutes les peines du monde à garder leur suprématie au niveau régional ou continental. Hassiba Boulmerka le disait encore, en 2012, au lendemain de l'exploit de Taoufik Makhloufi lors des J.O. de Londres : «Il n'y a pas de politique sportive en Algérie (...) La victoire de Makhloufi est un exploit personnel (...) Nos dirigeants gèrent l'athlétisme de manière archaïque, sans professionnalisme.» Le fait est qu'en athlétisme comme dans l'ensemble des autres sports, les politiques suivies ces 15 ou 20 dernières années ont toutes échoué à mettre en place cette dynamique qui permet aux différentes disciplines de s'épanouir et de produire des athlètes de haut niveau. Qu'il s'agisse de football, le sport le mieux partagé par les Algériens, de handball ou de sports individuels qui, comme le judo ou l'athlétisme, ont déjà accouché de grand noms, le constat est là, accablant et reconnu par tous, y compris par les acteurs eux-mêmes : aucune vision n'est développée par les dirigeants qui semblent fonctionner au jour le jour, sans perspectives, ni objectifs à court, moyen ou long terme. Résultat : lorsqu'un athlète ou une équipe réussit une performance, on a toujours cette impression que l'exploit est davantage le fruit du hasard que la conséquence d'un travail soutenu. Aujourd'hui que les ressources financières ne semblent plus constituer un problème, que des projets de construction de nouvelles infrastructures ont été lancés un peu partout sur le territoire national, que l'importance de la formation a été reconnue, le temps est peut-être venu de faire une halte pour -en association avec l'ensemble des acteurs du monde sportif- évaluer la situation, pointer les carences et les entraves qui empêchent le sport algérien de prendre son envol et, enfin, élaborer cette politique qui manque tant au sport national.S. O. A.




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