La politique africaine de l'Algérie, thème d'une conférence à OranRéflexion

La politique africaine de l'Algérie "beaucoup plus large au cours des années 1960 et 1970" s'est recentré sur la région du Sahel à partir du début des années 2000, a indiqué, mercredi à Oran, le politologue américain Robert Mortimer.Animant une conférence intitulée "L'Algérie et l'Afrique noire, 50 ans de partenariat", Co-organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) et le Centre des études maghrébines en Algérie (Cema), M. Mortimer, professeur au Haverford College, a estimé que la lutte contre le terrorisme et ses enjeux sécuritaires ont poussé l'Algérie à "redéfinir sa stratégie à l'égard de l'Afrique noire et à se concentrer sur la région du Sahel".
De cette redéfinition pour des raisons stratégiques et sécuritaires du fait des frontières que l'Algérie partage avec les pays de la région du Sahel, le professeur américain a estimé que cette option est différente de celle prédominante dans les années 1960 et 1970 et qui s'inspirait de la vision Fanonienne d'une "Union africaine révolutionnaire" qui, pourtant, a inspiré tous les chefs d'Etat algériens.
Survolant cinq décennies de l'histoire liant l'Algérie aux pays d'Afrique noire, M. Motimer a retracé autant les moments forts que faibles, qualifiant la période des années 1970 de "l'âge d'or" de la politique extérieure algérienne, vu le rôle de leadership qu'elle a joué à l'échelle africaine et du tiers monde, notamment à travers le mouvement des non-alignés.
L'intervenant a également souligné le rôle de l'Algérie dans la mise en œuvre de l'initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) visant à mettre en place un partenariat plus développé entre des pays africains.