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La police réfute

«Le directeur général de la Sûreté nationale est explicite dans ses instructions en instruisant les services en charge des relations générales de faciliter la tâche aux journalistes.»«Il n'y a pas eu de coups de feu ni une quelconque panique ni aucun trouble dans le centre-ville durant la nuit de jeudi à vendredi». Tel a été le démenti à la fois catégorique et formel qui a été confirmé par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Oran en réfutant en bloc et de bout en bout le contenu d'un article paru samedi dans un quotidien national dont le nom n'a pas été cité.La police, qui continue à se rapprocher davantage du citoyen dans le cadre de la variation de ses sorties sur le terrain tout en facilitant aux journalistes l'accès à l'information, n'a pas fait dans le détail cette fois-ci en diffusant un communiqué tonitruant invitant le rédacteur d'un article plus moins osé dans lequel l'auteur a annoncé que «des coups de feu semant la panique, ont été entendus dans le centre-ville d'Oran». La police d'Oran n'est donc pas restée inerte en se rendant compte d'une telle information l'estimant à la fois erronée et dénuée de bon sens. D'ailleurs, le communiqué de la cellule de communication a été explicite en invitant le journaliste ayant commis un tel écrit à vérifier une telle information auprès des services concernés avant de la confirmer ou de l'infirmer. Pour la cellule de communication, une information erronée «peut bouleverser l'opinion publique». Loin de caporaliser la corporation, la police tente tant bien que mal d'associer les médias dans la lutte contre toutes les formes de criminalités sans pour autant juger utile d'actionner ses services en charge du contentieux.D'ailleurs, expliquent des sources proches de la Dgsn, aucun journaliste n'a fait l'objet d'une quelconque poursuite judiciaire malgré les petits torts causés par certains journalistes à la Sûreté nationale en diffusant des informations erronées». Bien mieux, ajoutent les mêmes sources, «la police accompagne les journalistes dans leurs missions en leur facilitant, sans aucune rétention, l'accès à l'information».Un commissaire de police, ayant requis l'anonymat, a été net et précis en affirmant que «le directeur général de la Sûreté nationale est explicite dans ses instructions en mettant au courant les services en charge des relations générales et autres services locaux, les sommant de faciliter la tâche aux journalistes en leur fournissant tous les renseignements qu'ils recherchent dans le cadre de l'exercice de leur métier, tout en les accompagnant». Idem pour le chef de sûreté de wilaya d'Oran, Nouasri Salah, qui n'a, durant ces dernières années, pas cessé d'opérer à plusieurs changements au niveau de la relation professionnelle liant les journalistes à la police. «Nous (journalistes et policiers) sommes tous tendus vers le même objectif: lutter contre la criminalité», répétait-il sans cesse à chacune des rencontres le regroupant avec les journalistes. Localement, une telle nouvelle politique est de visu perceptible.Le consensus est, chez les correspondants provinciaux, commun. Autrement dit, aucun des représentants locaux des médias n'ignore un tel changement comportemental et professionnel des policiers vis-à-vis des journalistes. «Pris, ces dernières années, en main par le commissaire Rahmani Abderrahmane, la cellule de communication ou encore le service des relations générales de la sûreté de wilaya d'Oran est accessible», dira un journaliste exerçant dans un quotidien national arabophone à grand tirage. Bien mieux, témoignent plusieurs autres journalistes, en affirmant que «contrairement aux années précédentes, l'information coule à flots, les portes de la sûreté de wilaya sont grandes ouvertes à longueur de journée». «Aucun journaliste n'a été chassé des locaux de la cellule de communication», a-t-il témoigné. Ce n'est pas tout. La même cellule, avec l'aval de la hiérarchie directe, accompagne, tout en assurant la sécurité physique des journalistes investissant dans les différentes enquêtes journalistiques qu'ils effectuent dans des zones jugées à hauts risques.




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