La police ouvre une enquête

Les enquêteurs de la 2e sûreté urbaine auditionnent depuis quelques jours des agents et des responsables du service de chirurgie obstétrique du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, après la disparition d'équipements médicaux dont la valeur est estimée à près de deux milliards de centimes, avons-nous appris de sources sûres.Tout a commencé quand la direction de l'hôpital a constaté la disparition d'équipements qui étaient affectés au service. Aussitôt une enquête interne a été déclenchée.Les responsables soumettront aux interrogatoires les agents de sécurité et ceux de la permanence de nuit qui avait précédé la découverte de la disparition du matériel.Au terme des investigations qui avaient ciblé plus d'une vingtaine d'agents dont un responsable du service par intérim et le directeur de garde, la direction de l'hôpital a déposé une plainte au niveau du parquet qui a ordonné l'ouverture d'une enquête pour démêler l'écheveau de cette affaire.La cellule de communication du CHUO qui a confirmé les faits souligne que la direction du CHUO a pris la mesure de soumettre les conclusions de son enquête interne à la justice, car le fait n'est pas isolé puisqu'il y a quelques mois, une affaire similaire avait été éventée après la découverte de la disparition de grosses quantités de fil de suture.Les enquêteurs du 2e arrondissement ont auditionné une vingtaine de personnes et le dossier pourrait atterrir en ce début de semaine au niveau de la chambre d'instruction du tribunal pénal de la cour d'Oran qui pourra alors entamer les auditions et donner des suites judiciaires à l'affaire.Il y a lieu de rappeler qu'il y a quelques mois, la direction du CHUO avait déposé une plainte après la découverte d'un trou financier dans la comptabilité du service de transfusion sanguine.Les investigations avaient confirmé que des pochettes de sang et des réactifs étaient vendus à des malades suivis par des cliniques privées, sans que le produit de la vente ne soit transféré à la trésorerie de l'hôpital.