Algérie

La Police et la Gendarmerie défendent leurs bilans Journée d'étude sur la sécurité du citoyen


La Police et la Gendarmerie défendent leurs bilans Journée d'étude sur la sécurité du citoyen
Les participants à la journée d'étude organisée, hier, par la commission de l'Assemblée populaire nationale, chargée de la Défense nationale, à Alger, sous le thème « La sécurité du citoyen aux yeux de la Police et de la Gendarmerie », ont affirmé que la sécurité est le socle du développement. « Vivre en paix, est l'une des priorités des citoyens », a déclaré, Hassan Bounefla, président de cette commission. Mais il a rappelé que la responsabilité des services de sécurité est de plus en plus compliquée et sensible, en citant l'expérience de Tiguentourine. Mohamed Faden, juriste et ex-membre du Conseil constitutionnel, a affirmé que la sécurité est une question qui relève de la responsabilité de l'Etat. « C'est un droit constitutionnel pour le citoyen » qui permet de renforcer la relation entre l'Etat et le citoyen. Ce dernier « doit se sentir protégé dans tous les cas et à tout moment », a indiqué le juriste. De ce fait, il estime que la future Constitution doit comporter des textes clairs car la sécurité n'a pas une définition globale. Dr Faden a plaidé aussi pour la prévention dans le travail des services de sécurité et mis en exergue le rôle du citoyen dans sa propre sécurité. « Le citoyen doit assurer sa sécurité, par le respect de la loi, le dialogue, la conjugaison des efforts et l'anticipation dans l'action de la police », explique-t-il.
Un centre de lutte contre la cybercriminalité
Le commandement de la Gendarmerie nationale va mettre en place le premier centre de prévention et de lutte contre la cybercriminalité, un phénomène qui prend de l'ampleur. C'est ce qu'a annoncé le directeur de la sécurité publique auprès du commandement de la GN, le colonel Mohamed Tahar Benaâmane. « Il s'agit d'un centre qui va contribuer dans les enquêtes criminelles sur la Toile », a expliqué l'officier supérieur. Le représentant de la GN, qui a présenté l'organigramme de cette institution militaire, a mis l'accent sur l'amélioration de la situation sécuritaire, ce qui a permis « le retour » vers la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes après des années de mobilisation dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui reste une priorité de la gendarmerie. Pour preuve, des unités spéciales ont été mobilisées au niveau des sites gaziers et pétroliers ainsi que les sites stratégiques. Il cite en référence le Détachement spécial d'intervention (DSI) qui a participé à l'assaut contre les terroristes à Tiguentourine. « Ce détachement, hautement formé, est chargé de la libération des otages, la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme », a expliqué le colonel Benaâmane. Par ailleurs, durant la période allant de 2000 à 2013, la gendarmerie a été renforcée par 556 nouvelles unités, a-t-il souligné. La GN forme annuellement 12.000 gendarmes dont 86 % sont orientés vers les unités opérationnelles. Pour sa part, le directeur de l'Institut national de criminologie et criminalistique (INCC) de la GN, le colonel Abdelhamid Messaouadi, a estimé que cet institut, le premier du genre en Afrique, est un « outil moderne au service de la justice et de la sécurité publique ».
La police opte pour le dialogue et la prévention
Du côté de la police, son représentant, le directeur de la sécurité publique, le commissaire-divisionnaire Aissa Naili, a estimé que la stratégie mise en place par le commandement de la DGSN, vise la professionnalisation des policiers, la modernisation des moyens, le dialogue ainsi que le travail de proximité. Lors de la présentation du bilan de la police de l'année 2012 en matière de lutte contre la criminalité, la DSP a enregistré une baisse sensible des mouvements de protestation par rapport à l'année 2011, avec 9 986 mouvements en 2012 soit une baisse de 14.61 %, « grâce à la gestion démocratique de la foule ». Dans le même sillage, la violence dans les stades a connu un recul de 26 % durant la saison sportive 2011/2012, suite aux campagnes de sensibilisation, a-t-il expliqué.
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