Algérie

La police encercle 60 manifestants à Hussein Dey et les empêche de marcher vers la place du 1er Mai



Les manifestants qui se sont donnés rendez vous aujourd'hui, samedi, à trois endroits différents à Alger, pour marcher se sont retrouvés une fois de plus bloqués par la police et des militants agressifs favorables au pouvoir.Certes, les quelques dizaines de contestataires se sont retrouvés rapidement encerclés par la police, alors que des contre-manifestants ont occupé le terrain. Aux cris de "Bouteflika n'est pas Moubarak", quelques dizaines de jeunes arborant des portraits du président Abdelaziz Bouteflika ont pourchassé des manifestants, dans l'un des trois sites, la Place du 1er Juillet dans le quartier d'el Madania. Les contre-manifestants s'en sont ensuite pris au président du RCD, Dr. Said Sadi, membre de la CNCD, qui venait juste d'arriver sur les lieux. Toutefois, il a été contraint de quitter les lieux face à une cinquantaine de jeunes déterminés "à le lyncher". Dr. Said Sadi a tout de même eu le temps de crier : "Nous continuerons à marcher quelles que soient les mesures prises par le régime pour nous en empêcher". Par ailleurs, à Hussein Dey, face au tribunal, environ 60 manifestants arrivés une heure avant la marche, parmi lesquels deux députés du RCD et Me Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), âgé de 90 ans, ont été ceinturés par les forces de l'ordre. A l'ouest d'Alger, à Ain Benian, des barrières avaient été érigées samedi matin pour bloquer l'accès aux piétons tandis que des véhicules blindés et un gros contingent de policiers casqués surveillaient les alentours. A Oran, la grande ville de l'ouest algérien, une marche prévue à partir de la Place du 1er Novembre, été interdite, selon la CNCD. Elle a fait état d'une centaine d'interpellations, dont son représentant local Kaddour Chouicha et une dizaine de journalistes, qui ont ensuite été relâchés.


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