Le message ne souffre d'aucune équivoque : le pouvoir algérien ne s'encombre ni de la symbolique ni des valeurs qu'il prétend défendre, encore moins de la culture de la mémoire. L'esplanade dite de la Liberté de la presse à Alger a été quadrillée, hier, par un dispositif policier depuis le début de la matinée pour empêcher un rassemblement prévu à 11h auquel ont appelé des journalistes à l'occasion de la célébration des événements d'Octobre 1988.Non seulement les journalistes n'ont pas pu tenir leur sit-in sur une place qui leur est pourtant dédiée, mais ils ont été contraints de se rabattre sur la Maison de la presse pour dire "Non à un quatrième mandat pour Bouteflika", "Non à la prolongation ni à l'héritage", "Non à l'immixtion de l'armée dans la politique" et "Pour une élection présidentielle transparente et ouverte". Cette interdiction, qui intervient quelques jours après le refus opposé à 14 formations politiques d'organiser une rencontre, témoigne clairement de l'engagement du pouvoir à ne tolérer aucune voix en dehors des canons qu'il a lui-même fixés. Pour une journée qui commémore la date charnière du 5 Octobre 88, cela sonne comme une remise en cause des maigres acquis démocratiques charriés par ces événements, mais aussi un verrouillage total de la vie politique.
Une option qui va dans le sens interdit de l'histoire. Une histoire qui est en train d'être écrite par de nombreux pays. Sans nous.
K. K
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Posté Le : 06/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Kebir
Source : www.liberte-algerie.com