La police égyptienne disperse des manifestants islamistes

La police égyptienne a dispersé vendredi plusieurs rassemblements islamistes, tirant au Caire des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui réclamaient le retour de Mohamed Morsi, président destitué le 3 juillet par l'armée, ont annoncé des sources de sécurité.Des accrochages ont eu lieu entre des manifestants pro-Morsi et la police anti-émeute dans la province du Fayoum, au sud-ouest de la capitale, tandis que plusieurs rassemblements ont été rapidement dispersés au Caire.La police égyptienne s'est montrée très ferme à l'égard des manifestants islamistes depuis la répression sanglante qui a suivi en août la destitution deM. Morsi, et une loi récente l'autorise à prendre des mesures drastiques contre les rassemblements n'ayant pas obtenu l'aval du ministère de l'Intérieur.Au Caire, des partisans du président déchu se sont rassemblés à l'extérieur d'une mosquée du quartier de Mohandessine après la prière de midi, avant d'être dispersés par des tirs de gaz lacrymogène.Défiant la répression des nouvelles autorités qui a fait plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations, les pro-Morsi continuent d'organiserdes rassemblements quasi-quotidien réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement en Egypte.La loi régissant le droit de manifester, entrée en vigueur fin novembre, oblige les organisateurs à informer les autorités de toute manifestation aumoins trois jours ouvrables avant sa tenue. Le ministère de l'Intérieur peut ensuite décider d'interdire le rassemblement s'il représente une "menace pour la sécurité".La loi interdit aussi la tenue de rassemblements dans les lieux de culte et le départ de manifestations depuis de tels lieux. Deux militants laïques, Ahmed Maher et Ahmed Douma, accusés d'avoir participé à une manifestation violente, doivent en outre être jugés dimanche lors du premier procès tenu en vertu de cette nouvelle loi, jugée liberticide par les défenseurs des droits de l'Homme.