La police disperse les gardes communaux

Les gardes communaux en colère, qui ont organisé dimanche dernier un sit-in de protestation devant le cabinet du wali, au centre-ville de Constantine, pour réclamer le règlement de leurs rappels, l'intégration au corps des exclus, etc., et qui ont bloqué en même temps toute l'avenue Kennedy à la circulation automobile, ont poursuivi leur mouvement jusque tard dans la soirée.
«Le blocage qui a duré toute la journée n'a été finalement levé que vers 21 heures», dira un des animateurs du mouvement de protestation. En effet, selon ses propos, «c'est suite à une intervention de la police, qui a utilisé des camions munis de canons à eau, que les contestataires ont été dispersés». Ainsi, les forces de l'ordre ont essayé, durant toute la journée d'avant-hier, de convaincre les protestataires d'ouvrir la route à la circulation aux voitures, mais en vain. Devant ce refus, les policiers, profitant de la nuit et comptant sur la lassitude des contestataires, se sont résolus finalement à user de la manière forte pour faire évacuer les lieux. En effet, l'espèce de blocus que subissait l'avenue Kennedy a compliqué énormément la circulation automobile dans cette partie du vieux rocher, surtout qu'elle l'était déjà assez du fait des travaux de réalisation du tramway, qui en a perturbé considérablement le cours. A noter que, toujours selon notre source, «un délégué de notre groupe a été informé par un représentant de la wilaya qui nous a promis que ce dossier sera traité mardi prochain, soit aujourd'hui 08 mai. Toutefois, la majorité d'entre nous pense que c'est encore une fois des promesses servant juste à nous faire disperser et que les choses sérieuses ne pourront avoir lieu qu'après le vote des législatives de jeudi prochain».