Pas de contrôle du contenu des téléphones portables Des informations ont couru ces derniers temps sur des cas de contrôle par la police du contenu des téléphones portables de citoyens. Cela n’a pas manqué de faire réagir la police selon laquelle ce genre d’opération n’a pas lieu, surtout sans l’aval de la justice. Cela dit, on souligne que la police a entamé, il y a quelques jours, plusieurs enquêtes sur des cas de plaintes en relation avec l’usage «abusif» des téléphones portables. «Ce sont des cas d’agression ou de mise en scènes pornographiques suivies de plaintes déposées auprès de nos services», a précisé un responsable de la sûreté de wilaya d’Alger. Il faut dire que, depuis quelques jours, et plus particulièrement à Alger, des rumeurs circulent à propos d’opérations de contrôle des appareils téléphoniques portables munis de caméras qu’aurait effectuées la police sur la voie publique. Ce genre de rumeurs a évidemment conduit nombre de citoyens à décharger leurs appareils portables de leurs contenus (enregistrements vidéos divers), «surtout ceux contenant des séquences pornographiques par peur d’être appréhendés par la police». La rumeur laissait croire que «des opérations de contrôle ont été lancées après qu’il a été constaté le phénomène d’échange entre amis de clips représentant des scènes pornographiques, en plus de blagues tournant de hautes personnalités de l’Etat en dérision». C’est, en tout cas, ce qui se dit dans le milieu des jeunes algérois. Chose qui a soulevé l’ire de certains d’entre eux qui considèrent, à juste titre d’ailleurs, que si cela s’avérait vrai, cela constituerait une atteinte aux libertés surtout qu’»il n’y a aucun texte réglementaire qui permet à un agent de police de procéder à la fouille du contenu d’un téléphone portable». Cette histoire a toutefois été catégoriquement démentie par la sûreté de la wilaya d’Alger, d’autant plus que cela relève, reconnaît-elle, «d’une question de liberté publique» et qu’elle ne peut en conséquence «agir en ce sens sans l’aval de la justice ou en l’absence d’une plainte dûment déposée». La même source souligne cependant par la même occasion que «des plaintes ont bel et bien été déposées auprès des services de police, ce qui a conduit à l’ouverture d’informations judiciaires». «Ce sont, évidemment, des cas isolés et il n’existe pas d’opération d’envergure», devait préciser notre source.
Posté Le : 08/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com