Algérie

La police arrête deux individus


Des signes annonçant une volonté de faire dévier les manifestations hebdomadaires du Hirak de leur logique pacifiste ont été enregistrés, avant-hier, dans les deux plus grandes villes du pays. Les services de la Dgsn qui ont opéré des arrestations d'individus, dont l'intention criminelle ne fait pas de doute, témoignent du risque potentiel de voir les marches du vendredi prendre des tournures dramatiques. À ce propos, deux faits rendus publics avant-hier en début de soirée par la Dgsn, interpellent l'opinion nationale. Le premier s'est produit à Oran où les éléments de la sûreté de cette wilaya ont arrêté un individu au niveau de la rue du commandant Medjdoub. Les éléments qui ont poussé les policiers, à passer à l'acte tient dans le déguisement qu'arborait le jeune homme. Il était habillé en djilbab noir. L'intervention des agents de l'ordre aura été à point nommé, puisqu'à la fouille, il s'est avéré que le suspect avait sur lui, dissimulé sous son djilbab, une hache. L'interpellation a eu lieu à proximité du lieu du départ de la manifestation du Hirak. «Agé de 20 ans, le mis en cause guettait, à quelques mètres du point de départ du Hirak, les manifestants qui affluaient de la place du 1er Novembre», a révélé le communiqué de la Dgsn.Le second fait notable, rapporté par les services de la direction générale de la Sûreté nationale dans un autre communiqué, est aussi grave. Se déroulant à Alger, le même jour de manifestation de vendredi, il consiste en l'arrestation d'une personne de nationalité marocaine. Vivant illégalement en Algérie, l'individu ne se tenait pas à l'écart de la manifestation, mais était carrément dans la foule des participants à la marche du Hirak. Surpris au niveau de la place du 1er Mai, ce Marocain était âgé de 30 ans et sa présence sur place en sus de la situation irrégulière de son séjour en Algérie justifie amplement «l'ouverture d'une enquête par les services de la sûreté de wilaya d'Alger», indique la même source.
Ces deux faits, documentés et vérifiables, illustrent, si besoin, des intentions malveillantes nourries par des milieux hostiles à Algérie, rappelant, à ce propos, la découverte d'une bombe artisanale dans la commune de Sidi Moussa, aux portes d'Alger, ainsi que les révélations du terroriste Abou Dahdah sur l'instrumentalisation du Hirak à l'effet de semer la fitna dans le pays. Cela sans oublier les milliers de pages et comptes marocains et sionistes, sur les réseaux sociaux, destinés spécifiquement à attenter au moral de la population. Une technique relevant de la guerre de 4e génération qui, faut-il le souligner, bat son plein dans le cyberespace algérien. L'un des épisodes de cette guerre date d'avant-hier seulement. Il s'agit d'«un faux communiqué attribué à la Dgsn et dont le but était de porter atteinte à la crédibilité de ce corps de sécurité auprès de l'opinion publique. Dans un 3e communiqué rendu public hier, la Dgsn dément le contenu d'un «faux» communiqué de presse attribué à ses services, publié sur Facebook. La Dgsn qui «se réserve le droit d'engager une poursuite judiciaire contre l'administrateur de la page Facebook», prévient que l'objectif «des fake news est de tromper l'opinion publique et de semer la zizanie».
Ces faits avérés, qui ont été rendus publics par la Dgsn et le ministère de la Défense nationale, ne cherchent pas à détourner les Algériens de leur droit de manifester, mais les interpelle à un maximum de vigilance. En effet, mis bout à bout, toutes les découvertes d'engins explosifs, les arrestations d'individus et les démantèlements de réseaux de soutien au terrorisme, amènent à créditer la thèse d'une volonté de noyautage du Mouvement populaire. La guerre de 4e génération, citée plus haut, n'est pas une vue de l'esprit. Les Algériens doivent développer une approche critique des réseaux sociaux et ne pas croire tout ce qu'ils y trouvent. Le propos n'est pas de s'éloigner de cet outil de communication, mais de prendre conscience du fait que c'est une arme de destruction des nations. La Syrie et la Libye illustrent cet état de fait. Aussi, conseille la Dgsn dans son communiqué, «les usagers des réseaux sociaux à faire preuve de prudence et de vigilance».
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