Algérie

La polémique sur la Pénurie du médicament se poursuit Le mouvement associatif accuse des médecins



La polémique sur la Pénurie du médicament se poursuit                                    Le mouvement associatif accuse des médecins
'La pénurie de médicaments est la pure fabrication de certains... médecins !" L'accusation n'émane pas d'un profane, mais bien du président du Réseau national des malades chroniques (Rnamc), Hamid Boualleg, pour qui la problématique de la pénurie de médicaments qui alimente la chronique depuis un certains temps est en réalité 'un faux débat".
Ce faux débat serait, selon lui, créé par 'un lobby de médecins représenté par la majorité des professeurs chefs de service des différents hôpitaux". Ces médecins, dénonce-t-il, ne cherchent qu'à 'protéger leurs intérêts personnels, quitte à ce que cela se fasse au détriment de (leurs) malades !".
Lors d'une conférence de presse, qu'il a animée hier à Alger, dédiée exclusivement à ce sujet précis, M. Boualleg a expliqué que 'si ces médecins continuent à provoquer la pénurie de médicaments, en évitant habilement de faire des prévisions à temps, c'est parce qu'ils ne sont pas contents de la nouvelle réglementation les obligeant à travailler à temps plein dans les hôpitaux, (de 8h à 16h), que compte instaurer bientôt le ministère. Donc, ils ne pourront plus bénéficier de l'ancien système basé sur le temps complémentaire qui leur permettait d'exercer chez le privé, et cela ne les arrange pas".
Le large mouvement associatif qu'il représente, et dont la mission première est de défendre les droits des malades, dit-il, soutient logiquement la décision du ministère et appelle à 'annuler le temps complémentaire dont bénéficient encore les médecins d'autant plus que ces derniers sont aujourd'hui bien payés par le secteur public". 'Qu'ils cessent de prendre les malades en otage !", a-t-il tonné, rappelant que le médecin, chef de service, est appelé à faire des prévisions en médicaments pour une période minimale de six mois. Or, regrette M. Boualleg, la majorité de ces chefs de service manquent habilement de faire ce genre de prévisions car, leur objectif est 'de maintenir la pression sur la tutelle afin qu'elle cède devant leurs intérêts".
Si M. Boualleg ne nie pas l'existence des ruptures cycliques de médicaments, il refuse de parler de pénurie telle que présentée par certains lobbies. 'Certes, il y des ruptures, et c'est une chose tout à fait normale, mais il ne faut pas nier que la PCH a fait un grand progrès pour s'approvisionner constamment. Il faut reconnaître que ces derniers temps, c'est presque tous les médicaments nécessaires qui y sont disponibles. Malheureusement, par manque de prévisions des médecins, plusieurs molécules font souvent défaut au niveau des hôpitaux". Il convient de rappeler que Djamel Ould-Abbès n'avait pas manqué de répondre aux accusations de l'Intersyndicale de la santé qui dénonce également la pénurie de médicaments.
Le ministre avait néanmoins montré du doigt le réseau de distribution auquel il impute, en partie, la non-disponibilité de certains médicaments dans les hôpitaux. M. Ould-Abbès avait indiqué que la facture d'importation des médicaments a été presque doublée durant les quatre premiers mois de l'année, chose qui avait permis à la PCH de ramener presque tous les médicaments manquants auparavant. Cependant, de l'avis de M. Boualleg, désormais la balle est dans le camp des... médecins !
F A


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