La poésie populaire sera répertoriée Manifestation «Lire en fête» à Mila

Le secrétaire général chargé de la recherche à l'Union nationale des poètes populaires, Rachid Boumaâza, affirme que le patrimoine poétique populaire sera récupéré graduellement et répertorié.
Boumaâza, qui participait, hier, à la manifestation «Lire en fête» à Mila, estime qu'un important legs de la littérature populaire est toujours en déperdition, d'où la création, tout récemment, d'un secrétariat général chargé de la prospection, l'identification des œuvres et la création d'un répertoire national pour la poésie populaire algérienne.
Selon notre interlocuteur, l'Algérie recèle d'importantes potentialités dans ce domaine, des potentialités qui végètent, malheureusement, dans l'anonymat et la marginalisation. «Notre mission est donc de découvrir les jeunes talents, d'établir la paternité des textes dont les auteurs sont inconnus, et de créer une nomenclature nationale des œuvres et des poètes populaires». Boumaâza précise, dans ce sens, que de nombreux textes d'une grande valeur artistique ne sont pas signés, donc leurs auteurs ne sont pas connus, et que les travaux d'étude et d'identification sont en cours pour certains d'entre eux. Il souligne, par ailleurs, que le phénomène des œuvres littéraires non signées n'est pas une particularité algérienne, mais qu'il est connu depuis l'époque des troubadours (poètes itinérants du Moyen-Âge). Sur un autre registre, Boumaâza révèle que l'Union nationale des poètes populaires procédera, très prochainement, à la mise en place d'une commission de lecture, dont la mission sera d'évaluer, au plan artistique, les œuvres poétiques. «Ne sera pas poète populaire qui voudra.
Cette commission de lecture est appelée à émettre des jugements de valeur sur toutes les œuvres qui se réclament de la poésie populaire. Ces avis seront pris en considération au sujet des demandes d'adhésion à notre Union, ne seront admis dans les rangs de la corporation que les vrais artistes». Rappelons que Rachid Boumaâza, poète populaire, a été primé en Egypte à l'occasion de la fête du 8 mars dernier.