Algérie

La pneumonie «virale», un danger en quête de canevas thérapeutique uniformisé Elle tue chaque année des enfants de moins de 5 ans



La pneumonie «virale», un danger en quête de canevas thérapeutique uniformisé                                    Elle tue chaque année des enfants de moins de 5 ans
Les spécialistes déplorent l'absence de prescription d'une thérapie universelle à laquelle les praticiens nationaux doivent se soumettre pour échapper au spectre de la résistance aux conséquences «irréparables» issue de la surconsommation d'antibiotiques.
La courbe de ses effets désastreux ne cesse de croitre. La pneumonie tue chaque année beaucoup d'enfants en Algérie. Ce qui dénote sa fréquence alarmante. Avec les autres pathologies respiratoires, elle a atteint 33% des consultations pour l'année en cours.
Plus qu'une alerte ! Puisque, selon les dernières statistiques livrées par la société algérienne de pneumophtisiologie, un tiers des consultations concerne les maladies affectant les voies respiratoires. De nature «bactérienne ou virale», cette infection pulmonaire resterait pour le moins résistante, de l'avis des spécialistes, étant donnée «l'abus» dans l'utilisation d'antibiotiques souvent en automédication. Si les symptômes de la pneumonie bactérienne se manifestent de suite, il n'en est pas de même pour ceux de la pneumonie virale qui tardent à se révéler, mais de manière virulente. «Dès la présence de la fièvre, les parents ont tendance à abuser des antibiotiques sans en connaitre les effets irréversibles. Au lieu de prendre attache avec un pédiatre, ils s'adressent aux officines en premier lieu. Ce qui fragilise davantage leur progéniture», souligne un spécialiste à Constantine. Une surconsommation qui arrange les «microbes» à la longue, qui deviennent résistants au traitement préconisé. Un état qui a favorisé l'évolution de la maladie respiratoire en Algérie (la pneumonie) et qui tient aussi au non respect des protocoles de traitement appliqués à l'échelle mondiale.
Les spécialistes appellent à assurer une formation aux cliniciens, notamment en matière de prescription des antibiotiques. Aussi, est-il question «de renforcer les laboratoires biologiques en moyens et matériels nécessaires pour une meilleure exploration». D'autres facteurs «peuvent concourir à minimiser l'ampleur des affections tels l'allaitement maternel, l'hygiène et la vaccination», explique le pédiatre. S'agissant de la prise en charge, sachant pertinemment qu'il n'existe pas de traitement curatif pour la plupart des infections virales, le praticien allègera les maux par des conseils visant à «soulager les symptômes» en cas de présence de pneumonie virale. Néanmoins la pneumonie bactérienne est traitée à l'aide d'antibiotiques qu'il est nécessaire de prendre en respectant la prescription du médecin. «Le traitement doit être pris même si vous vous sentez bien», avertissent les spécialistes. En ce qui concerne la prévention, le moyen de prévenir la pneumonie bactérienne est de bien se laver les mains lors des périodes de contagion. Des précautions particulières sont hautement recommandées concernant les endroits fermés (hôpital, école'). Pour les personnes âgées de plus de 65 ans et vulnérables, la corporation médicale insiste sur le vaccin contre la grippe car «la pneumonie pourra résulter de la grippe de saison», explique une source hospitalière. En clair, la pneumonie constitue un véritable problème de santé publique, quoique les pouvoirs publics aient pris une longueur d'avance -pour lutter en général- contre la mortalité infantile par le biais de la vaccination élargie conformément à un nouvel organigramme. Mais la prévention doit être une thérapie omniprésente dans le canevas pour réduire du mal «viral» ou «bactérien».
N. H.


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