Algérie

« La plasturgie en Algérie reste faible en dépit d'une importante demande locale » (Harraz Mehadji)



« La plasturgie en Algérie reste faible en dépit d'une importante demande locale » (Harraz Mehadji)
Pour Harraz Mehadji, directeur des Etudes au ministère de l'Industrie qui s'exprimait lors du 2e Salon « Plast-Alger », la plasturgie ne se développe pas en dépit d'une importante demande locale. Sur 1 million de tonnes de produits de plasturgie et caoutchouc consommés localement, près de 500.000 tonnes sont importées. En 2011, la facture d'importation de ces produits a atteint 71,2 millions de dollars.
La plasturgie en Algérie n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière et n'arrive pas à répondre à la demande du marché local. Ce constat a été fait par Harraz Mehadji, directeur des Etudes au ministère de l'industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, lors de l'ouverture, lundi, du 2éme Salon international du plastique, caoutchouc et composites (Plast-Alger), qui se tient jusqu'au 27 septembre prochain.
Pour ce cadre du ministère de l'Industrie, le verdict est sans appel: la plasturgie en Algérie ne s'est pas correctement développée et reste un secteur à la traîne, alors que la demande locale a explosé. Le marché algérien, est « très demandeur des différents produits » de cette industrie, a-t-il expliqué lors du 2ème Plast-Alger.
Les secteurs demandeurs sont nombreux, a assuré Harraz Mehadji, et les plans de charge importants : BPT, transport, industrie et construction mécaniques, agriculture, petite et grande hydraulique, énergie (canalisations) et électricité (câbles et canalisations), etc. Pourtant, les industriels du secteur de la plasturgie n'ont pas réussi à s'imposer ni à répondre à une forte demande, a-t-il regretté lors de ce salon, qui a rassemblé au moins 103 entreprises étrangères représentant 16 pays.
« Les multiples projets d'investissement lancés dans les différents secteurs ont tous besoin de ces produits, mais il y a toujours peu d'engouement de la part des investisseurs algériens pour cette filiale », a ajouté Harraz Mehadji. Il a appelé les entreprises à bénéficier des programmes gouvernementaux de relance des investissements ainsi que des autres programmes destinés à la mise à niveau des PME « pour relancer cette filière très porteuse ».
Sur un million de tonnes de produits de plasturgie et caoutchouc consommés localement, près de 500.000 tonnes sont importées d'Asie et d'Europe, avec une facture de 71,2 millions de dollars en 2011 pour les produits (60,3 millions en 2010) et 132,9 millions de dollars pour les machineries et équipements (130 millions en 2010).
Le marché algérien de la plasturgie compte seulement 2.200 entreprises employant 20.000 salariés. « Le nombre des entreprises est trop faible. Il faut lancer des investissements importants dans cette filière pour créer davantage d'emplois et réduire les quantités importées. Nous espérons qu'il y aura beaucoup d'entreprises de plasturgie parmi les 200.000 PME à créer à l'horizon 2014 », a indiqué Harraz Mehadji. Et, si « les opportunités existantes sont exploitées à bon escient, les entreprises spécialisées seront capables de couvrir non seulement les besoins du marché national, mais aussi d'exporter de grandes quantités », a-t-il estimé.
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