Algérie

La planche à billets et l'endettement exclus



Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion consacrée à l'évaluation de la situation économique, au lendemain de la chute drastique du prix du baril de pétrole sur le marché international. Après avoir entendu des exposés présentés par les participants à cette rencontre, le président de la République a donné ses orientations pour faire face à une conjoncture qui reste difficile, mais face à laquelle, l'Etat dispose de moyens nationaux pour y faire face, selon le communiqué de la Présidence.À ce titre, le président de la République a instruit les membres du gouvernement présents à cette rencontre de prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour juguler les effets de cette conjoncture, mais aussi pour que le citoyen ne soit en aucun cas touché ni dans son revenu ni dans son quotidien.
Le ministre des Finances a ainsi été instruit pour la présentation immédiate d'une première loi de finances complémentaire pour lever certaines incohérences de la loi de finances 2020, pour y inclure des mesures à même de contrer les effets financiers générés par la crise actuelle et de recouvrer les recettes fiscales et douanières non perçues. Le président de la République a rejeté, à cette occasion et de manière ferme, le recours à l'endettement et au financement non conventionnel.
Des instructions ont été données au ministre du Commerce pour une gestion intelligente des importations sans que le citoyen et l'économie nationale soient privés de quoi que ce soit, sachant que l'Etat dispose de moyens suffisants pour les années 2020 et 2021 pour ne pas subir de pénuries d'intrants industriels ou de produits nécessaires à la vie du citoyen.
Le gouverneur de la Banque centrale a été instruit pour accompagner ce mouvement de relance de l'activité économique, de même qu'il lui a été ordonné, sous l'autorité du Premier ministre et en consultation avec le ministre des Finances, de verser à la réserve légale en or toutes les saisies douanières, ainsi que le Fonds de solidarité nationale qui étaient gelés depuis plusieurs décennies à des niveaux qui ne leur permettaient pas de servir de garantie. De même, il a été chargé de veiller au remboursement des prêts accordés par les banques dans le cadre d'investissements privés.

R. N.


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