Algérie

La plaine agricole de Melata exploitable dès juin


C'est un véritable défi dans lequel se sont lancés les services agricoles d'OranLa station d'épuration d'El Karma est d'une production avoisinant 1,2 million m3 d'eau.
«Celui qui se fie à son cheval, qu'il jauge ses forces dans les plateaux et la plaine de Melata.» Un tel adage revient très souvent sur les lèvres des Oranais se lançant dans les défis, irréalisables dans le temps. Après 5 années de retard lié à l'insuffisance des crédits et les tracasseries administratives, un tel défi est définitivement relevé à la faveur de plusieurs dispositions prises et mises en oeuvre dans le cadre du développement agricole.
Le plateau géant de Melata, dans la localité de Oued Tlélat et ses environs immédiats, sera exploitable à partir du mois de juin, ses terres fertiles seront irriguées. Comme première phase, il sera procédé à l'irrigation d'une superficie de 1200 hectares de terres agricoles, que l'on croyait arides, alors que toutes les études ont révélé que les localités abritant les sols concernés sont très nourricières, il suffit de les arroser. C'est ainsi que la décision prise consiste en l'irrigation de pas moins de 600 fermes et autres parcelles agricoles de la commune de Boufatis et de ses environs à partir des eaux traitées et produites par la station d'épuration de Oued Tlélat.
Les plateaux géants de Boufatis sont très réputés pour leur production des différents types de céréales dont les blés. La seconde étape se concrétisera à la faveur de l'irrigation des dizaines de fermes de la commune de Gdyel (ex-Saint-Cloud), localité située à l'est de la wilaya d'Oran en venant de Mostaganem. Les services agricoles, ayant confirmé une telle information, visant l'irrigation d'une superficie égale à 15.000 hectares d'ici l'année prochaine, 2019. Pour le moment, les services agricoles locaux sont obnubilés par le suivi du remplissage de bassins d'eaux traitées par les stations d'épuration d'El Karma dont la capacité de production avoisine 1,2 millions m3.
C'est un véritable défi dans lequel se sont lancés les services agricoles d'Oran, tout en prenant en compte que cette wilaya, avant qu'elle ne soit touristique, était un pôle agricole par excellence. Pour preuve, les champs, à la vue interminable, des localités de Misserghine, Boutlélis, Aïn el Karma, El Braya, Oued Tlélat, El Hamoul, Tafraoui etc.
Les terres nourricières sont, de l'est à l'ouest, productrices à commencer par la vigne, les céréales et les agrumes. Dans un passé pas très récent, les fermiers de Oued Tlélat ont réussi l'exploit en produisant un excédent de blé d'où l'exportation de pas moins de 1 000 tonnes. Idem pour les orangeraies de Misserghine qui, malgré la bétonisation sauvage les ayant perturbés, continuent à produire la mandarine et la clémentine de très bonne qualité. «Vouloir c'est donc pouvoir», une telle politique est entérinée et mise en oeuvre par la direction des services agricoles de la wilaya d'Oran qui s'est lancée dans plusieurs expériences visant une autosuffisance en production agricole aussi bien quantitative que qualitative.
La source du mal, étant identifiée, les mêmes services sont passés à l'utilisation des nouvelles techniques d'irrigation par le système du goutte-à-goutte et l'assurance des récoltes contre les différents risques. Le projet vise aussi à réaliser les objectifs fixés par le contrat de performance signé avec le ministère de tutelle. Le concept de sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité ainsi qu'à l'accès à la nourriture en quantité et en qualité suffisantes.
Après le lancement de cette opération, les services agricoles s'attendent à un accroissement de la production des céréales à la faveur de la mise en application de l'instruction 1061 du ministère de l'Agriculture et du Développement rural lancé à partir du mois d'octobre 2012, introduisant une formule de soutien encourageant la production céréalière et les grandes cultures. Cette disposition permet aux agriculteurs d'introduire des techniques modernes d'irrigation, pivot et goutte-à-goutte, avec paiement échelonné de leurs coûts sous forme de livraisons de récoltes à la Coopérative des céréales et légumes secs (Ccls).
Dans le même cadre, la Caisse régionale de mutualité agricole (Cnma) a mis sur le marché un nouveau produit. Il s'agit de l'assurance perte de rendement sur céréales en irrigué. Le nouveau produit de la Cnma est le premier du genre en Afrique et dans le Monde arabe. L'adhésion à ce type d'assurance reste subordonnée au strict respect des céréaliculteurs des dispositions prévues dans le cahier des charges, dont le respect de l'itinéraire technique, la disponibilité des ressources en eau et la conformité du matériel et réseaux d'irrigation installés.
Est-ce un prélude au retour à la source, l'agriculture' Ne dit-on pas que le retour à la source est une vertu' Oran, tant développée sur le plan touristique, a d'abord été une wilaya à vocation agricole. Bon vent pour le développement agricole!
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