Algérie

La plage Chatt-el-Hillal fait son relooking



Coïncidant avec l'ouverture officielle des plages, des résidents de la plage de Chatt-el-Hillal appelée communément Oued-el-Hallouf, située dans la localité de Sidi-Ben-Adda, à quatre bornes kilométriques du chef-lieu de la wilaya de Aïn-Témouchent, ont constitué une association caritative de solidarité dénommée Chatt-el-Hillal au bonheur des locataires des lieux et des visiteurs. Ils veulent, par leurs actions, unir l'esthétique naturelle au civisme.Selon son président, Méliani Mohamed, «les membres dirigeants du bureau sont des anciens cadres et gestionnaires, sages, pétris de civisme et de loyauté. Notre finalité est de faire de cette crique la plus belle plage à l'échelle nationale. Nous avons tracé un plan de travail incluant l'hygiène et le nettoiement. Veiller à la sécurité, défendre les intérêts moraux, font aussi partie de nos préoccupations.»
Benamara, un membre de cette ONG avec qui nous nous sommes entretenus, a folioté quelques prestigieuses pages de la mémoire collective de la région et de la plage.
Il a raconté «qu'en mai 1956, les djounoud sous la houlette du capitaine Abbas Houari, brave enfant de la région, ont éliminé une dizaine de soldats français dont des Sénégalais. Il a précisé que cette plage était interdite aux Algériens. Un jour, la fille d'un officier militaire français, qui se baignait, a failli se noyer, alors il a été fait appel à un Algérien, Kloucha Aek excellent nageur, qui l'a sauvée de justesse. Et depuis, il a décidé d'autoriser les autochtones à fouler le sable».
Poursuivant l'entretien, le secrétaire général, Hadj Brahim précise : «Les dirigeants de Chatt-el-Hillal, voient loin. Ils envisagent un programme ambitieux varié et riche.
En plus des activités traditionnelles, ils prévoient des manifestations sportives telles que le football, beach-volley, plongées de plaisance, dans l'espoir de voir d'autres associations de plages faire de même. Et pourquoi pas un challenge entre ces associations et instaurer un prix de la plus belle plage». Depuis les prémices de cet été marqué par le confinement, beaucoup de familles de la région passent d'agréables soirées en bord de mer.
Le lieu est équipé entre autres d'une aire de jeux pour les enfants, un parking, un somptueux hôtel, un bureau de poste, des unités de gendarmerie et de la Protection civile et une salle de soins. Toutefois, parmi les points noirs qui altèrent le beau paysage, demeurent, sans conteste, certains cabanons délaissés par leurs propriétaires. Les murs sont dans un état lamentable, sales, les portes rouillées.
«Le président de l'APC de Sidi-Ben-Adda, Mirnes Mahmoud, à qui ils se sont adressés, a tendu la main à cette association en répondant positivement à toutes les sollicitations concernant l'éclairage, l'approvisionnement en eau potable, le nettoyage, l'enlèvement des ordures. Ils souhaitent l'éclairage de la façade maritime car les estivants préfèrent s'installer la nuit sur le sable au bord de l'eau», conclut M. Méliani.
S. B.


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