La place Wiam, un lieu de détente et source de soucis

Les longues journées chaudes reviennent, et trouver un coin de détente devient la grande préoccupation des familles bel-abbesiennes. Le soir pratiquement, les gens se déversent vers les coins et placettes déjà connues.La placette de la cité Wiam en est une. Elle constitue un havre qui attire des familles et des gens en solitaire en quête d'un coin frais où passer un petit instant de détente loin de la chaleur des maisons durant la saison estivale. Comme les communes cessent de vivre tôt, les foules se multiplient, la place Wiam devient un véritable refuge. Certains se déplacent dans les transports en commun pour un déplacement en excursion juste pour fuir des moments d'affliction. L'espace étant unique avec certaines convenances et commodités de retrouvailles et de regroupement autour d'une table aux crémeries installées aux alentours, il devient à un moment de la nuit un véritable motif de tous les gestes d'incivisme. Ce situant au centre des immeubles, sans commodités de repos naturel, les gens se livrent à faire leurs besoins dans les cages d'escalier et sous les immeubles. Les habitants des immeubles limitrophes ne se réjouissent guère de cette placette. Si cette création constitue un endroit de détente pour certains, elle fait désormais le malheur des autres qui ne savent plus comment protéger leur environnement et se protéger en parallèle. L'odeur des déjections est affreusement aggravée par la chaleur. Les fenêtres, nous disent les locataires du rez-de-chaussée, «nous livrent un choix cornélien : ouvrir et supporter l'odeur ou fermer et souffrir de la chaleur». L'année passée, des femmes et des hommes ainsi que leurs enfants ont été surpris faisant leurs besoins par les habitants qui sortaient ou rejoignaient leurs demeures et de sérieuses altercations ont été déclenchées. Cette scène a été le motif de plusieurs écrits dans la presse pour d'éventuelles réflexions. Des toilettes mobiles ont été promises par le wali ainsi que l'exécutif de l'APC et celui de la wilaya qui resteront après plusieurs années un lot dans les soucis de la société qui surgit de nouveau. Des responsables partent, d'autres prennent les commandes, mais tout reste à sa place initiale de désolation. On peut écrire et réécrire, dénoncer et le refaire tant que ça nous plaise ou déplaise. A quoi ça va servir sans qu'il y est une volonté politique sérieuse et surtout courageuse '