La première raison découle naturellement de l'actualité internationale qui met au premier plan la coopération Sud-Sud, parce que les difficultés économiques se prolongent et affectent de plus en plus gravement la plupart des pays en développement. Même les pays producteurs de pétrole - à propos desquels on avait annonce, il y a dix ans, un avenir mirifique en liaison avec la revalorisation du prix des hydrocarbures - n'ont pas échappé aux effets de la récession internationale et se retrouvent avec le handicap d'un très sérieux endettement extérieur. La récente session spéciale de l'Assernblée Générale des nations Unies relative aux difficultés du continent Africain, est un autre événement venu nous rappeler que les pays en développement n'ont pas, en vérité, grand chose à attendre d'une problématique solidarité des pays industrialises. II en est résulte une prise de conscience plus aigue du principe «du compter sur soi», qui n'apparait plus comme un propos incantatoire ou un slogan, mais devient, par la force des choses, une attitude normale, une donnée des relations internationales présentes et futures. La théorie du compter sur soi (self rellance) et qui consiste a s'appuyer, d'abord et avant tout sur les propres forces individuelles et collectives des pays en développement correspond à une approche plus réaliste et plus positive que la théorie de la rupture dont la vision assez dogmatique et négative suscite la crainte et les hésitations dans le Sud car elle véhicule une approche plutôt destructrice.
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Posté Le : 10/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Mahiou Ahmed
Source : Annales de l’université d’Alger Volume 2, Numéro 1, Pages 9-20 1987-06-01