Algérie

La place du chercheur et de la recherche scientifique en débat



La Revue algérienne des lettres est une publication scientifique francophone semestrielle créée par le Centre universitaire d'Aïn Témouchent. Elle encourage la recherche scientifique des quatre coins du pays, les auteurs, les universitaires, docteurs ou doctorants soucieux de contribuer à la promotion et au respect des normes internationales en termes de rédaction et de méthodologie.Son dernier appel à projet va dans ce sens en proposant comme thématique "Le malaise de la recherche scientifique en Afrique et dans le monde arabe : quelles raisons et quelles remédiations '".
Coordonné par les professeurs Halima Bouari, Hafida Kasmi et Abdelkrim Benselim, les axes de ce numéro se penchent essentiellement sur des questions comme "Que faire pour transformer l'université en un espace de production des savoirs et savoir-faire '", "Les laboratoires sont souvent des entités sans objets scientifiques et sans vision à long terme. Comment en faire alors des espaces d'innovation et de production scientifique réelle '", ou encore "Comment permettre la progression continue des enseignants-chercheurs et que faire pour entretenir leur motivation '".
Les chiffres et l'état des lieux de la recherche scientifique pourraient laisser croire que la situation s'est améliorée, lit-on dans l'argumentaire. En effet, "les recensements du Cner pour l'année 2018 affirment que le nombre de recherches en sciences humaines et sociales est appréciable".
Les diplômes délivrés représentent un nombre très important ; les colloques et les publications scientifiques qui font l'éloge de certaines universités sont divers et multiples. Même dans le domaine des sciences dites dures, "la quantité de travaux de recherche est aussi impressionnante".
Mais en y regardant de plus près, il s'avère que le volet qualitatif de cette production intellectuelle est mis de côté. Pis encore, les travaux restent à l'état de "théories", et leur contribution/impact sur la société, l'économie ou bien les conditions de vie de la population sont quasi inexistants.
Cet état de fait accélérerait, selon la revue, "le dépérissement de l'université" qui se trouve déjà dans une situation de déliquescence avancée. L'autre conséquence, et pas des moindres, est la migration forcée de ces compétences africaines et arabes) vers d'autres pays où la recherche est valorisée et où leur savoir-faire a plus de chance d'être mis en pratique.
La volonté politique n'est pas non plus du côté des chercheurs, et "même si les instances de ces Etats en semblent fort conscientes, elles minimisent les enjeux stratégiques de la recherche, la condamnant à l'oubli, alors que dans les pays d'accueil, ces mêmes chercheurs constitueront un moyen important de développement".
À travers ces appels à contribution, pour le compte du 7e numéro de la revue, pourront être dégagées des pistes de réflexion sur les causes du "malaise dans lequel baigne l'université", sur "les obstacles qu'elle affronte et les défis auxquels elle doit faire face au XXIe siècle", tout comme ce sera l'occasion "d'ouvrir un débat sur l'état de la recherche, sur ses répercussions économiques et sociales sur les sociétés africaine et arabe".
De la même manière, les publications devront interroger les types de formations dispensées, la formation des formateurs, la formation continue et leur implication sur la qualité de la recherche. À noter que le dernier délai pour la réception est pour le 20 octobre 2020. Le 30 décembre de la même année, le 7e numéro sera mis en ligne sur les plateformes https: // www. asjp. cerist.dz/en/PresentationRevue/523 et http://ral.cuniv-aintemouchent.dz.

Yasmine AZZOUZ


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