Algérie

La place de la culture



La place de la culture
Un nouveau film algérien a été projeté avant-hier. « Scènes de mémoire », vient, hélas, s'ajouter à une longe liste d'?uvres que les cinéphiles ne verront pas de sitôt. Depuis quelques années, ce n'est pas tant la production nationale qui s'essouffle. Bon gré mal gré, les réalisateurs ne sont pas inactifs et les comédiens sont plus sollicités sur les plateaux de tournage. Outre les ?uvres qui ont immortalisé les héros de la révolution de Novembre 54, d'autres se sont inspirés des épreuves ou des réalités auxquelles sont confrontés les Algériens. Cela ne suffit pas manifestement à réconcilier le public avec le septième art. Faute d'un réseau de salles, hormis celles de la cinémathèque, dans la plupart des villes du pays, y compris dans la capitale, les films ne rencontrent plus leur public. Qui débat désormais de « l'Oranais », qui, à sa sortie, avait soulevé d'immenses vagues ' Il a fallu qu'il soit diffusé récemment, sur une chaîne étrangère, pour qu'on en reparle. Nous vivons une double situation paradoxale. D'une part, des villes sans écrans accueillent des festivals, d'autre part, de l'argent public finance des films que peu de gens voient. Faut-il, pourtant, dire encore toute l'importance de la culture dans un pays ' Elle entretient sa mémoire, alimente l'imaginaire de sa jeunesse et s'élève comme un rempart contre la diffusion des idées extrémistes. Ce n'est pas pour rien que « les chasseurs de lumière » ont entrepris d'étêter l'Algérie de ses meilleurs créateurs. Le projet de révision constitutionnelle souligne d'ailleurs dans son article 38 bis que « Le droit à la culture est garanti au citoyen ». Depuis quelques années, celle-ci bénéficie d'une grande attention et de soutien. A travers de multiples festivals, le pays s'est ouvert sur le monde devenant plus visible en matière d'images ou de production livresque. Dans le cadre de la préservation du patrimoine, dont la protection et la sauvegarde, en vertu d'un autre article de la loi fondamentale qui réaffirme ce devoir qui incombe à l'Etat, de la production ou de la diffusion de livres, les efforts sont visibles et réels. L'année de la culture arabe à Constantine a conforté et affermi cet élan de renouveau. Le Conseil de la jeunesse que prévoit aussi la Constitution contribuera, également, « à la promotion, au sein de la jeunesse, des valeurs nationales, de la conscience patriotique, de l'esprit civique et de la solidarité sociale ». Une mission qui englobe de multiples actions de promotion culturelle sans laquelle tout effort de développement restera inachevé.




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