Algérie

La pizza "made in Djabir"


La pizza
Une enseigne populaire connue dans toute la périphérie de cette banlieue.«Chez Djabir», aujourd'hui plus connue de par le prénom de son gérant Samir, est une enseigne connue à Kouba et dans toute sa périphérie. Qu'importe son appellation d'origine. Toujours est-il, que tout le monde connaît cette enseigne populaire, aussi bien le Koubéen natif des lieux que le lambda de passage dans cette banlieue-carrefour, prospère, huppée presque dirions-nous, perchée sur les hauteurs Est d'Alger.Que propose-t-on dans cette échoppe presque accrochée au coin de l'artère principale du «billage» (village) comme l'appelaient naguère les Koubéens de souche. D'apparence insignifiante mais propre et bien achalandée, cette échoppe propose simplement de la «karantita» et accessoirement de la pizza «made in!». Les «gourmets» y demandent à déguster surtout, une pizza en morceaux que beaucoup qualifient de «succulente». Elle attire le chaland par son goût confirmé et par son prix, ô combien abordable par les temps qui courent, 10 dinars à peine la portion carrée. Une aubaine pour les «zaoualias» grignoteurs de tout moment, mais aussi pour les employés de nombreuses structures installées dans cette agglomération algéroise. N'a-t-on pas vu des jeunes femmes, en tenue moderne, en hidjab ou en haïk, faire le pied de grue et attendre patiemment la «sortie» du four de la plaque de pizza toute chaude pour s'offrir, à elles et à leurs collègues, à l'heure du déjeuner, des pans entiers de la plaque de pizza. Ils sont soigneusement emballés dans des boîtes pâtissières avant de prendre le chemin du retour vers leurs bureaux ou ateliers où les attendent de nombreuses bouches gourmandes prêtes à déguster le trophée attendu lors d'une pause bien méritée.La composition de cette pizza est toute simple. Aucun «chichi». Juste une pâte croustillante, enrobée d'un «coulis» de tomate épais, une olive trônant au milieu, et du persil frais comme pour décorer si ce n'est son arôme...et le tour est joué! Aucun superflu si cher aux fameuses «quatre saisons» qui ont proliféré dans tout le pays sans atteindre pour autant une notoriété quelconque ou un tel cachet particulier. Il y a quelques années, avant que le prix du principal ingrédient de préparation de la «karantita», préparation hispano-oranaise la «karantika ou calantica» qui est une farine de pois chiches cuite au four, ne connaisse une hausse comme tous les légumes secs, la cohue devant cette même échoppe était encore plus visible.Le prix d'un morceau de «karantita», appelée également «garantita», ce «flan» de farine de pois chiches, ne dépassait guère 10 DA, un tiers d'une baguette compris au sein duquel était inséré le morceau de ce produit d'un goût fort apprécié et qui bourre le ventre du plus affamé. Certains y ajoutaient «généreusement» de la harissa et pour les connaisseurs, du cumin, comme pour rappeler l'époque d'antan où le marchand de pois chiches cuits à l'eau et transportés dans une marmite enfoncée dans un couffin en paille avant d'être servis dans un cornet en papier, sillonnait les rues et ruelles du vieil Alger, entendre par là, la Casbah, Belcourt, Bab el Oued... et autres quartiers populeux de la capitale. De nos jours, les «pizzerias» foisonnent à Alger et les grandes métropoles du pays tout comme dans le moindre petit hameau. Elles rivalisent entre elles dans la préparation, les prix, le confort offert dans leurs «shops»... Hélas, la propreté y est bien souvent négligée au détriment du consommateur qui paie fort pour un service qui est proposé en deçà des attentes. Mais la concurrence aidant, une certaine amélioration est toutefois observée depuis que le client impose sa qualité de «Roi».


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