La pièce de Mourad Senouci récompensée: Du TRO à Washington

La pièce théâtrale «moutazaouijfi outla» (un homme marié en vacances) a été sacrée, jeudi au palais de la culture, comme étant la meilleure pièce interprétée cette année. C'était à l'occasion de la journée internationale du théâtre que l'auteur de cette pièce Mourad Senouci, et l'interprète, Samir Bounani, ont reçu la consécration de la part des responsables du palais de la culture. L'événement avait commencé, dans un premier temps, par la projection de leur tournée aux Etats-Unis.

Le public avait alors pu apprécier les commentaires de quelques Algériens résidant en Amérique et même de quelques Américains qui avaient pu comprendre la pièce, grâce notamment à deux grands téléviseurs sous-titrant phrase après phrase tout le contenu du spectacle.

Après cela, les deux artistes sont montés sur scène pour une sorte de conférence de presse improvisée, au cours de laquelle ils sont revenus longuement sur leur aventure, du temps où l'idée de cette pièce avait germé alors qu'ils étaient attablés à la terrasse d'un café à Gambetta, jusqu'à être sous les feux des projecteurs, à Washington.

«On a rempli les salles partout en Algérie, nous dit Mourad Senouci, notre but était de nous imposer d'abord ici, et ensuite à l'étranger, pas l'inverse». Samir Bounani déclare pour sa part que «le succès de cette pièce à travers le territoire algérien prouve que le théâtre en Algérie se porte bien... On a tout de même tenu trois ans avec cette pièce, ce qui est une vraie prouesse... On a joué à guichets fermés, on a fait des prolongations, et la prestation aux Etats Unis a été la cerise sur le gâteau.» Pour Mourad Senouci, ce qui a fait le succès de cette pièce est, entre autre, le choix du thème. «Dans tous les cas de figures, les Algériens se sont reconnus dans cette pièce, et c'est pourquoi il l'ont tant aimée» nous a-t-il dit. Quant à l'intervention de quelques personnes de l'auditoire présent, d'aucuns ont souhaité que «le succès de cette pièce ne soit pas l'exception qui confirme la règle et que les Algériens auront le loisir, à l'avenir, d'aller voir beaucoup de pièces de ce genre»