Du 26 septembre 2011 au 03 novembre 2011
Lieu du festival : MAMA et Bastion 23
c'est le thème de la deuxième édition du Festival national de la Photographie d'Art.
La photographie fragilise notre conscient. Elle nous met dans la délicate prise de position entre le fait transcrit dans sa réalité brute et le fait interprété, soit à sa source par le regard du photographe, soit à sa “consommation” par le regard du spectateur.
Elle ne fait que renforcer notre incapacité à atteindre l’objectivité, débarrassée de tous ses états d’âme, pour ne garder de l’instant vécu ou reçu, conséquences d’un comportement physique ou biologique aux multiples paramètres qui inscrivent sur la trame du temps un événement précis.
On se permet alors à réfléchir sur la charge émotionnelle qui pousse le photographe à appuyer sur le déclic comme une intrusion dans l’intimité du destin. A cet instant précis, de quel pouvoir se sent-il investi pour fixer “ l’âme des choses ” ?
Le sujet involontaire ou volontaire d’une liesse ou d’une tragédie ; le “ sujet ” subissant les événements devient l’acteur d’une preuve historique.
L’appareil photographique, outil de création technique, fut très tôt utilisé par les scientifiques pour exhiber à travers une ethnologie comparative, les appétits esthétiques et civilisatrices des colonisateurs. Les scènes et types, cartes postales qui circulaient aux temps des colonisations, deviennent rapidement des sources d’inspiration pour toute une génération de peintres qui partaient en pèlerinage vers les lumières du Sud. Les deux guerres mondiales, surtout la deuxième, réveilla chez les peuples opprimés le désir de vivre indépendant. La photographie va s’acheminer vers la dénonciation de l’oppression.
La photographie devient support d’information et suit de près les récits du journaliste.
Très vite les médias ont compris que l’image était aussi porteuse d’une source lucrative non négligeable. Cet appât de gain favorise la spécialisation de certains photographes en voyeurs, communément appelés paparazzis. Même si cette exploitation de l’image “crue” est souvent impopulaire, elle est, parfois, pourtant nécessaire pour dénoncer les abus.
Les artistes plasticiens ne restèrent pas indifférents à cet outil de captation qui leur permet de transfigurer et de se réapproprier la réalité pour en faire une idée, un concept ou une œuvre esthétique et esthétisante. De là, le raccourci est pris pour utiliser l’autre medium, qui est la camera, pour nous entraîner dans un monde interrogateur et décalé par rapport à la vision libre ou conditionnée que nous avons sur le monde.
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Posté Le : 24/09/2011
Posté par : dzphoto
Source : http://www.mama-dz.com/