Une expo-photos pour rendre hommage au théâtre algérien et aussi pour fêter ses cinquante années de carrière. L'exposition de photos d'Ali Hefied regroupe des portraits de grands artistes ou encore des scènes mythiques interpellant tout visiteur. Des photos à travers lesquelles Ali Hefied nous livre encore une fois son amour pour le théâtre et pour ceux qui l'on fait, à savoir Abdelkader Alloula, Rouiched, Sid Ali Kouiret, Sid Ahmed Agoumi, Sonia, Kelthoum, Fatiha Berbere et d'autres géants qu'il a côtoyés.
Des images qui, selon lui, resteront gravées dans la mémoire et qui constitueront un héritage pour les générations à venir. Interrogé sur la photographie dans notre pays, il estime que nous sommes loin du fait d'admettre sa valeur réelle. «Dans d'autres pays, on est arrivé à restaurer la photo, alors que nous, nous peinons à l'archiver», a-t-il regretté. «En France par exemple, il existe une cinquantaine de manifestations au service de la photo d'art, alors qu'ici, en Algérie, nous en avons à peine quelques-unes. L'existence des associations, ne suffit pas», poursuit-il. Et pour remédier à ce mal, des engagements doivent àªtre entrepris. «Le ministère de la Culture doit d'abord faire un recensement des photographes : reporters, artistes ou amateurs. Il est aussi important d'étudier leurs problèmes, de les aider à s'améliorer avec des recyclages réguliers», souhaite Ali Hefied. Pour lui, la maîtrise n'est pas le seul critère pour devenir photographe, le niveau culturel aussi a son rôle à jouer.
C'est pour cela qu'il faut soutenir les jeunes et leur permettre de s'épanouir. Pour ses projets à venir, il affirme en avoir beaucoup dont un livre mémoire réunissant les jeunes et les anciens artistes du théâtre algérien prévu pour 2012. Par contre, ce qui fait défaut sont les conditions : «J'ai atteint un âge où il faut savoir s'offrir un moment sympathique pour pouvoir reprendre», a-t-il répondu. Arrivé à la photo par pur hasard, il devient un pionnier de la photographie en Algérie. Depuis 1967, Ali Hefied se bat pour donner une dimension artistique à cet art. Il insiste sur le rôle important de ce support de communication.
En parallèle avec son travail comme reporter de presse, il a publié plusieurs ouvrages à travers lesquels il retrace sa vie : Timimoun (1988) avec Fannaye-Colona, Regard sur le théâtre algérien (2003), Nedroma au long cours (2010) avec Nadjet Khadda ou encore un autre dédié au Saints de Tlemcen.
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Posté Le : 17/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yasmine Si Ziani
Source : www.elwatan.com