Algérie - Revue de Presse

La pharmacie sous toutes ses coutures



Le conseil national de l'ordre des pharmaciens, section régionale de Constantine, regroupant quatre wilayas de l'Est (Constantine, Jijel, Mila et Oum El-Bouaghi), a organisé jeudi dernier, à l'auditorium Belkacem Bensmaïl de la faculté de médecine, ses troisièmes journées pharmaceutiques sous le thème: «Responsabilité et rôle du pharmacien dans la protection de la santé». Le docteur Baghoul, premier intervenant, a relaté la situation de l'organisation de la région car, dit-il, «sa transformation n'est pas le fruit d'un hasard mais d'une réflexion bien mûrie, pour faire sortir la section de son état de passivité, de compromission». Pour le même intervenant, «le pharmacien reste un polyvalent, un homme de sciences de par sa formation scientifique», conclut-il. Le docteur Baira, de la section de Constantine, a lui présenté un dossier sur «la démographie pharmaceutique de la région de Constantine». Ainsi, au 1er janvier 2008, précisait-il, il y a 1.090 pharmacies gérées par 604 femmes et 486 hommes. Le volet concernant «Ordre et responsabilité pharmaceutique» a été abordé par le docteur L. Benbahmed, président de la section d'Alger et vice-président du CN. «La pharmacie se devrait d'être plus proche du citoyen en général et du malade en particulier, dit-il. Il dénonce aussi «un certain trafic de psychotropes, de vente sans ordonnance, ce qui peut entraîner des accidents graves. Il faut, insistait le docteur, une formation plus performante du pharmacien». M. Benahmed précise «que certaines officines deviennent des lieux de vente uniquement». L'orateur affirme «qu'il y a des pharmacies sans vrais pharmaciens et le contraire est certain». «Peut-on imaginer un docteur sans cabinet et vice-versa ?». Et de poursuivre: «De nos jours, certains pharmaciens ne s'intéressent qu'à la rentrée pécuniaire, sans plus». Il précise que «dorénavant, tout doit passer par la DSP et les inspecteurs pharmaciens et non des praticiens pharmaciens». Mme le docteur Hitache, chargée du dossier de «L'officine au quotidien», a expliqué à l'assemblée que l'officine se trouve entre le marteau et l'enclume. «De nos jours, les pharmacies se clochardisent. La formation ne se fait plus par manque de professeurs». Le docteur Hitache parle également de «ruptures de stocks, d'un vignettage non conforme, de non-respect de la chaîne de froid dans la conservation des médicaments, de l'accumulation des médicaments périmés, de la casse», a-t-elle affirmé. Le docteur B. Alamir, chef du Centre national de toxicologie d'Alger, chargée du dossier «Toxicomanies et centres de désintoxication», a affirmé que notre pays plonge dans la dépendance de ces produits. Et de souligner qu'il a été créé en 1992 un Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). En 2002, cet office était sous l'autorité directe du Chef du gouvernement. Actuellement, il est sous le contrôle du ministère de la Justice. Et d'ajouter que 185 centres pour toxicomanes à travers le territoire national ont été réalisés. Cela permettra aux dépendants de ces substances de s'adresser directement aux spécialistes. L'après-midi a été consacré à la réglementation au rôle du pharmacien hospitalier, la microbiologie dans le diagnostic ainsi que la prévention des infections bactériennes et virales.




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