Algérie

La peur s'empare des parents d'élèves


La peur s'empare des parents d'élèves
Hier devant les écoles, les discussions tournaient presque toutes autour des disparitions d'enfants.La localité de Taboukert qui a vécu le cauchemar de la disparition d'un écolier jeudi passé continue de vivre au rythme des suites judiciaires du dossier. De la rumeur à l'intoxe; de la vraie information aux questionnements des villageois, la situation demeure confuse au sujet de l'auteur qui est derrière cet acte abominable. L'on évoquait jusqu'à hier l'éventualité de l'implication d'une femme. Mais, aucune confirmation n'est venue éclaircir les circonstances exactes. Le gros de l'information est fourni par les citoyens qui ont participé aux opérations de recherches lancées juste après l'annonce de la disparition de Jugurtha, jeudi, alors qu'il se rendait à l'école.Des villageois le retrouveront gisant ensanglanté dans un ravin. Le petit Jugurtha avait vraisemblablement été frappé au crâne à coups de planche. Il a été rapidement transféré à l'hôpital Nédir de Tizi Ouzou où il subira une opération chirurgicale réussie. L'enfant se réveillait donc avant-hier du coma pour rester à l'hôpital afin de poursuivre une période post-traumatique.Ayant déjà vécu ce genre de situation qui a pris des tournures dramatiques, les populations succombent à toutes sortes de rumeurs. L'on évoquait l'implication d'une femme, mais dont les preuves ne sont pas réunies. D'autres voix évoquent une chute brutale de l'enfant avant de se retrouver au fond d'un ravin.En fait, des disparitions comme celle de Jugurtha ont eu lieu dans les mois passés à travers l'Algérie et les conséquences de cette situation, sont à présent visibles dans les réactions des populations. Hier, devant les écoles, les discussions tournaient presque toutes autour de ces disparitions. Une grande peur régnait parmi les parents d'élèves. Certains évoquent même la nécessité d'accompagner les écoliers le matin comme le soir. Un constat est désormais partagé par tout le monde: la protection des écoliers doit être renforcée à tous les niveaux.Quelques témoignages de parents d'élèves révèlent donc la peur qui s'empare des populations. «Ma foi, je ne peux pas laisser mes enfants sortir tout seuls même si je dois quitter mon travail», affirme une dame rencontrée devant une école à attendre son enfant. Les gens ont peur de laisser leurs enfants aller tout seuls à l'école. Les témoignages corroborent cette situation à travers plusieurs écoles surtout celle du palier primaire. «Je n'ai plus le courage de laisser sortir mon enfant tout seul. Nous avons peur. La situation n'est guère rassurante», ajoute une autre femme.En fait, les disparitions constatées des enfants, surtout après l'affaire Nihal des Ouacifs et celle de Jugurtha ont un impact négatif sur le sentiment de sécurité qui prévaut. Les personnes interrogées affirmaient toutes que les pouvoirs publics devaient réagir avec vigueur contre les auteurs. «Nous voulons être rassurés. Et le meilleur moyen serait que les auteurs servent d'exemples pour le châtiment qu'ils méritent» juge un enseignant qui considère le sentiment des parents légitime et compréhensible.Enfin, jusqu'à hier, les parents n'hésitaient plus à exprimer leur angoisse face à ce phénomène alors que beaucoup estimaient nécessaire de voir les auteurs des crimes subir des châtiments pour servir d'exemple.
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