Dans les territoires palestiniens, c'est véritablement la semaine de tous les dangers, mais cette fois, la peur a changé de camp et même depuis longtemps. Plus que cela, elle se répand à travers le monde et des dirigeants finissent par le reconnaître d'une manière ou d'une autre, la situation internationale étant ce qu'elle est. Et dire que l'ONU, empêchée de réparer l'injustice qu'elle a commise en novembre 1947, ne craint pas la contradiction.Elle a beau frapper de nullité la politique israélienne de colonisation, mais un Israélien occupe bien le poste de vice-président de sa commission de décolonisation. Autre fait marquant et néanmoins aggravant : la Cour pénale internationale (CPI) a fait savoir qu'elle ne poursuivra pas Israël pour l'attaque meurtrière contre une flottille humanitaire à destination de Ghaza en mai 2010, même si, ne manque-t-elle pas de relever, il est «raisonnable de penser» que des crimes de guerre avaient été commis.A vrai dire, les contradictions ne manquent pas, surtout quand de grandes capitales et autant de médias dits sérieux se lancent dans un exercice inutile puisque des Israéliens cherchent à faire comprendre qu'il est vain d'attribuer certains actes à des extrémistes ; une approche qui en ferait une minorité, alors que c'est exactement l'inverse.Un chiffre pour cela : en vingt ans de paix, du moins voulait-on bien le croire, le nombre de colons dans les territoires palestiniens est passé de 150 000 à 600 000. Ce qui veut dire, et c'est le sentiment dominant, que le camp de la paix a disparu en Israël. Ses membres peinent à mobiliser les foules, devenant même des traîtres.Effectivement, ce mensonge par omission, surtout quand il est accompagné d'aberrations comme celle qui consiste à parler «d'Etat juif et démocratique» alors que l'un exclut l'autre, a fini non seulement par agacer, mais surtout exacerber les tensions jusqu'à dépasser leurs limites géographiques. Il a été enfin constaté, ces dernières semaines, que l'on devient extrémiste et la politique israélienne en est une des raisons.Quant à ce qui peut se passer à El Qods, ce ne serait assurément pas nouveau, surtout quand on sait de quelle manière a été célébrée la mémoire de l'assassin de Yitzhak Rabin, signataire des Accords d'Oslo avec les Palestiniens. Une telle situation dure depuis les années soixante avec l'incendie de la mosquée El Aqsa, attribué à un malade sans que cela puisse convaincre qui que ce soit.L'on parle de troisième intifadha ; même des Israéliens ne l'excluent pas et considèrent que c'est la politique de Benyamin Netanyahu qui y mène, alors qu'il n'y a continuité dans ce que les Israéliens appellent les «questions consensuelles» comme les territoires palestiniens et arabes, les frontières et l'eau. Ce sont la paix et les territoires, une approche explosive. Le contexte ayant changé, une telle situation fait peur. Et pas seulement aux Israéliens.
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Posté Le : 08/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com