Algérie

La petite reine au pays des dos-d'âne



La petite reine au pays des dos-d'âne
L'annulation, la semaine dernière, de la deuxième étape du Tour d'Algérie 2014 (Mostagamen-Oran) à quelques kilomètres de l'arrivée dans la capitale de l'Ouest, n'est pas un fait anodin et risque -à défaut d'entamer profondément le capital confiance des instances internationales- de remettre en question les capacités de la Fédération algérienne de cyclisme à organiser des manifestations sportives de cette envergure. Après le «non-respect des règles de circulation qui régissent le tour cycliste», soit l'existence sur le parcours de ralentisseurs et de dos-d'âne qui ont entraîné des chutes plus ou moins graves pour certains coureurs, la «mauvaise régulation de la circulation» ayant mis presque face-à-face les cyclistes et des milliers d'automobilistes englués dans les embouteillages quotidiens et provoqué l'annulation d'une épreuve de 169 kilomètres, pourrait avoir d'importantes répercussions sur l'avenir du Tour d'Algérie. Cela d'autant plus que, comme l'a regretté le Français Michel Rivière, le président du jury à l'origine de l'annulation de l'étape, le TAC-2014 est une épreuve qualificative aux JO de 2016 et aux Championnats du monde d'Espagne. C'est dire le poids du «faux-pas d'Oran» qui pèsera lourdement sur la balance lorsque sonnera l'heure des évaluations et des bilans. Que la responsabilité de ces couacs incombe aux autorités locales qui n'auraient pas pris les mesures adéquates au bon déroulement des courses, à la Fédération de cyclisme qui aurait failli à sa mission d'organisateur ou au ministère de la Jeunesse et des Sports qui n'aurait pas été suffisamment «derrière la FAC» importe peu : au final, c'est l'image du cyclisme et, plus généralement, du sport algérien qui aura, une nouvelle fois, été écornée par l'incompétence de ses gestionnaires. A l'épreuve du terrain, ces responsables -qui, à la veille du grand départ, avaient rivalisé de louanges à l'égard du Tour d'Algérie et rassuré sur les moyens mobilisés pour la réussite de l'événement- se rendent compte que les ressources financières ne valent rien lorsqu'elles ne sont pas accompagnées par la rigueur et le sérieux du professionnalisme : «Avec tous les moyens qui ont été mis pour l'organisation du Tour d'Algérie (300 millions de dinars annoncés, Ndlr), on arrive à annuler une étape ! C'est vraiment dramatique pour les cyclistes...», a failli s'étrangler le directeur du Tour d'Algérie à l'issue de l'annulation de la 2e étape, en promettant que chacun «doit assumer sa responsabilité». S'il est très probable que, sous une forme ou une autre, le cyclisme algérien assumera très bientôt ses responsabilités vis-à-vis des instances internationales, il n'est pas évident qu'à l'échelle nationale, le ou les responsables des dysfonctionnements qui ont terni leTAC-2014 assumeront les leurs.S. O. A.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)