La petite criminalité en nette recrudescence Wilayas du Sud-est

Le bilan annuel de l'inspection régionale de la police pour le sud-est fait état d'un grand progrès dans l'élucidation des affaires criminelles qui restent en hausse dans la région.
Cette structure, qui chapeaute les wilayas de Ouargla, Ghardaïa, Biskra, El Oued, Illizi et Tamanrasset ainsi que sept services régionaux met en exergue la prévalence de la petite criminalité qui reste le premier souci dans la cartographie des équipes d'investigation de la région, nous explique Ahmed Litayem, inspecteur régional de la police à Ouargla. L'année 2011 a donc vu l'arrestation de quelque 2707 personnes impliquées dans 3971 affaires élucidées qui ont conduit au placement de 909 d'entre elles en détention provisoire. Contre toute attente, le bilan de la police fait état d'un déclin du nombre d'affaires impliquant des trafiquants de drogue, dont 613 ont été mis hors d'état de nuire en 2011.
Une tendance qui s'explique par les actions de sensibilisation et la forte implication de la police nationale dans les milieux juvéniles et adolescents. D'importantes saisies ont été opérées durant la même période, soit plus de 50 kg de kif traité et 2185 pilules, déclare la même source qui fait remarquer que les tendances criminelles s'orientent vers d'autres trafics, notamment les produits alimentaires et électroniques ainsi que les câbles en cuivre. La sécurité publique est par contre le sujet d'actualité qui préoccupe la police dans une région pétrolière secouée par des émeutes et protestations sans fin depuis huit années. «Nous privilégions le dialogue et n'avons rien à cacher», souligne M. Litayem à notre question sur les directives données aux forces de l'ordre en cas de dérapage des manifestations, et d'ajouter à notre remarque sur les prétendus cas de passage à tabac méthodiques sur des chômeurs de Ouargla et Hassi Messaoud l'été dernier :
«Aucune plainte n'a été déposée et je peux vous dire que nous préférons encaisser au lieu d'être les bourreaux de ces pauvres chômeurs, vous remarquerez que 283 policiers ont subi des préjudices corporels durant l'année écoulée, alors que seulement 28 jeunes ont été légèrement blessés.» Très cordial, l'inspecteur régional semblait étonné de savoir que des séquences vidéo et des photos de jeunes passés à tabac par la police à Hassi Messaoud aient été publiées sur les réseaux sociaux. Une enquête sera menée par ses services, a-t-il annoncé.