Il était près de midi lorsque le train qui m'amenait à Tlemcen entra en gare.Je sautai prestement sur le quai et me dirigeai vers la sortie où stationnaient, rangés en bon ordre, des omnibus et des voitures de place, nacres ou landaus, peu ou prou délabrés, attelés de rossinantes veules, efflanquées. Flairant quelque touriste un tantinet désorienté, des Arabes coiffés de chéchias râpées, poisseuses, se précipitèrent avidement sur moi comme sur un succulent plat de couscouss, avec des cris rauques, des regards brillant de convoitise, et tentèrent de s'emparer de ma valise que je leur disputai avec une farouche énergie, tandis que d'autres clamaient bruyamment des noms d'hôtels avec des gestes racoleurs, gros d'alléchantes promesses.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Posté Le : 19/12/2020
Posté par : tlemcen2011
Photographié par : Charles Barbet
Source : https://www.franceloisirs.com/