Algérie

La pénurie risque de se produire pendant le mois de Ramadhan : Environ 20% des boulangers sont en congé



« 20 % des 1500 boulangeries en activité à Alger sont en congé annuel. Le retour à la normale se fera au début du mois de Ramadhan », précise Youcef Kalafat, président de l'Union nationale des boulangers, affiliée à l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Raison principale de ce départ précipité des boulangers : les coupures d'électricité devenues récurrentes en cette période de l'année. Ce problème n'est pas réglé ; Sonelgaz ne semble pas être décidée à appliquer, selon notre interlocuteur, les décisions prises lors d'une réunion tenue le 8 août 2009.« Il y a presque une année, une séance de travail s'est tenue à la demande des responsables de Sonelgaz. Nos interlocuteurs se sont engagés à indemniser les boulangers touchés par des coupures d'électricité et à installer des groupes électrogènes dans les boulangeries. Il n'en est absolument rien. Sonelgaz s'est empressée pourtant de nous convoquer sans jamais prendre la peine d'appliquer ses propres décisions », regrette M. Kalaffat qui relèvera, comme il l'a répété inlassablement ces derniers jours, qu'une coupure d'une heure provoque des pertes évaluées à 7500 dinars. Le président de l'Ugcaa affirme néanmoins qu'Alger ne connaît pas les difficultés signalées partout ailleurs. « Dans les autres wilayas, les boulangers qui augmentent le prix du pain d'un centime est immédiatement sanctionné. A Alger, ils peuvent augmenter à leur aise le prix du pain. Le pain normal et amélioré écoulé, ailleurs, comme l'exige la loi à 7,50 DA et 8,50 DA se vend ici à 10 DA. Les agents de la DCP ne visitent jamais, sinon rarement ces boulangeries », révèle le syndicaliste, qui souhait un engagement plus ferme des autorités par l'institution de subventions au profit de la corporation.Effets de cet « abandon » : certains boulangers changent carrément d'activité ou activent clandestinement la nuit et écoulent leur marchandise la journée. Qu'en sera-t-il au mois de Ramadhan où la fièvre acheteuse s'empare des ménages 'Contrairement à ce qui est établi, le président de l'Union des boulangers affirme que la consommation du pain est réduite durant ce mois. Aussi, la pénurie qui sera signalée partout ailleurs, prévoit-on à l'UGCAA, ne concernera pas de prime abord Alger. La réalité semble autre : des boulangeries ferment sans pouvoir satisfaire la demande des consommateurs obligés souvent d'acheter chez des vendeurs informels, qui prennent le relais des boulangers légaux. « Il n'y a jamais eu de complicité avec les boulangers légaux. Je vends à tous les clients qui demandent des baguettes de pain même en quantité importante. Qu'il fassent après ce qu'ils veulent », se défend M. Kalafat qui ne nie pas l'existence de « boulangeries clandestines » dont il ignore le nombre. « C'est aux autorités publiques de sévir », se contente d'affirmer notre interlocuteur.


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