Algérie

La pénétrante autoroutière tarde à voir le jour


Dans une réponse adressée à une députée de Jijel qui l'a interpellé sur le retard mis pour achever les travaux de la pénétrante autoroutière, le ministre des Travaux publics a cité l'argument de la pandémie de coronavirus pour justifier ce retard qui, pourtant, dure... depuis sept ans.Les travaux de la pénétrante autoroutière de Jijel est en butte à des contraintes que l'on a du mal à éliminer. Le constat est du ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, qui, dans une réponse adressée à une députée de la wilaya de Jijel qui l'a interpellé sur le retard accusé par cet ouvrage, a énuméré ces nombreuses contraintes sans cesse soulevées, qui entravent l'avancée des travaux.
Pis encore, ce projet risque de s'éterniser si ces contraintes ne sont pas levées. Dans le rapport adressé à cette députée, le ministre a cité l'argument de la pandémie de coronavirus pour justifier ce retard qui, pourtant, dure depuis sept ans au cours desquels aucun tronçon de cette pénétrante n'a été livré, y compris ce parcours de 13 km reliant le port de Djen Djen à Chadia (commune de Kaous), qui devait être achevé en 2018. Outre cet argument sanitaire, le ministre a repris le motif du relief accidenté du parcours de cette pénétrante qui normalement devait être précédée d'une étude avant son lancement.
Dans son rapport, M. Chiali a également noté que de nombreux effondrements ont été enregistrés dans plusieurs zones "nécessitant des études approfondies et des solutions aux coûts élevés". Ces solutions risquent de ne pas intervenir à court et à moyen termes eu égard à ce "coût élevé" qu'évoque le ministre, au vu des difficultés financières que connaît actuellement le pays. Ces difficultés sont d'ailleurs avancées comme un autre argument pour justifier le non-paiement des situations financières en raison de l'absence, a-t-il noté, des subventions requises.
À ces contraintes, le premier responsable du secteur des travaux publics a évoqué un autre facteur, à savoir des obstacles liés au déplacement des réseaux et l'opposition des citoyens. Autant dire que M. Chiali n'a fait que reprendre dans son rapport sur l'état d'avancement des travaux de ce chantier les contraintes et les problèmes soulevés depuis le démarrage de ce projet en mars 2014.
Le comble est que depuis cette date aucune solution n'a été trouvée à ces multiples contraintes, bloquant l'avancée des travaux de cette pénétrante qui reste un rêve pour les habitants de la wilaya de Jijel mais qui peine à être concrétisée. Le ministre a par ailleurs rappelé que plusieurs mises en demeure ont été envoyées au groupement d'entreprises chargé de la réalisation de ce projet, dont la dernière en date remonte au 14 septembre 2020. Selon lui, ce groupement s'est engagé à mettre en place un plan de travail pour renforcer les différents chantiers en moyens matériels et humains pour accélérer les travaux.
Or, à ce jour, rien n'a été mis en application si on se réfère aux déclarations des différents acteurs impliqués dans la réalisation de ce projet, tenues lors d'une réunion ayant eu lieu au siège de la wilaya de Jijel, au mois d'octobre dernier. Lors de ce conclave, les mêmes contraintes ont été soulevées pour justifier la persistance de ces retards avec, en sus, l'autre argument lié aux problèmes administratifs de l'ETRHB Haddad.
Celle-ci est chargée, avec l'entreprise italienne Rezziani De Echer et SAPTA, de la réalisation de ce projet pour un montant de 180 milliards de dinars, alors que la consommation financière de cette enveloppe n'a pas dépassé 35%, selon les chiffres avancés lors de cette rencontre.

Amor Z.
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