Algérie

La pelouse du 5-Juillet enterre la fête footballistique



La pelouse du stade 5-Juillet, telle une terre labourée, s'est retournée pour enterrer une fête après avoir vomi les erreurs techniques commises auparavant avec le coût de l'investissement devant refaire sa peau et offrir l'image d'un complexe sportif digne des grandes nations.
Des faits caractérisés par des interruptions, mercredi dernier face à la Bosnie-Herzégovine, il y avait ni gagnant ni perdant sur le terrain. Mais il y avait donc cette pelouse de la honte et de l'humiliation qui s'est faite écrasée à tout jamais au point où il faudrait bien en mettre une croix définitive. Les yeux avaient changé de cible. Ils avaient abandonné la balle pour s'accrocher à cette terre où la dérision ne manquait pas de maquillage. Au-delà de cette triste image blessée qu'elle renvoyait, c'est l'odeur du coût de l'investissement réalisé auparavant qui s'échappait de chaque tire sur la balle et quelque fois de ce joueur qui trébuchait sur une touffe de gazon que les agents de l'OCO ne pouvaient cacher à la mi-temps. Un préjudice causé, pas prêt de l'oublier. Ce fut une véritable déprédation, dommage, regrettable que pareilles situations ne soient pas effacées chez nous en cette fin de l'année 2012. Le sélectionneur Vahid Halilhodzic, la Fédération algérienne de football et les supporters qui ont bravé le froid et la pluie, regretteront certainement pendant longtemps d'avoir opté, pour ce qui est du moins pour la FAF et le staff technique, pour une telle pelouse alors que tout le monde savait qu'elle ne pouvait pas résister au moindre «caprice» de la météo. Une fête gâchée en ce jour de célébration du 50e anniversaire de la création de la FAF. Et pourtant tout a été fait pour que le complexe 5-Juillet reste le symbole des grandes rencontres de football. Comment parler du match tant qu'il est vrai que les joueurs des deux côtés ne pouvaient réaliser ou concrétiser leurs rêves. La balle ne circulait pas, s'accrocher à ces «grappes» que vomissait la pelouse. Il y aurait pu y avoir des buts, un beau match, de belles prestations, des phases techniques, et on aurait pu découvrir une autre ambiance sportive, mesurer l'engagement de nos Verts, leur amour de jouer au football pour s'accrocher au carnet du sélectionneur et surtout annoncer la couleur pour leurs futurs adversaires de la CAN-2013. Il y avait cette envie de séduire, donner la plus belle image du groupe, mais dans une patinoire, il est évident et impossible de réaliser cette démonstration. En seconde période, le carnage footballistique allait s'empirer. On joue aux longues passes pour éviter les pièges de la pelouse. Il fallait attendre la 60' pour applaudir le jeune Tedjar qui a failli scorer à la 58', suite à un tir tendu des 25 mètres. Le néo-usmiste aurait pu faire sortir le public de sa torpeur. En fin de match, Halilhodzic opte pour une autre stratégie «vider» son milieu en faisant sortir coup sur coup Guedioura et Lacen pour incorporer deux attaquants, Gasmi et Boulemdaïs. A quelques secondes de la fin du jeu de piscine, Doukha a failli se faire noyer par un tir de Stevanovic. On se frottait les mains, le nul se précisait, on surveillait le chrono lorsque contre tout attente, le Bosniaque Svraca marque sur une faute de la défense. Des joueurs nationaux ou invités du jour, ont regretté l'état du stade. Ils voulaient offrir aux milliers de supporters présents au stade et aux millions de téléspectateurs, une très belle partie de football. Fort heureusement que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait ânonné lors de l'une de ses dernières visites au complexe que dès que la saison footballistique sera achevée, aux environs du mois de mai 2013, «on va entamer les travaux de renouvellement de cette pelouse. Il est inadmissible, en 2012, que l'on ne parvienne pas à offrir à nos équipes nationales et à nos sportifs des pelouses dignes de ce nom. Celle du stade du 5-Juillet est un problème à elle seule, c'est pourquoi il va falloir le reprendre à zéro pour que l'on n'en parle plus. Il y a eu erreur sur la terre qui a été utilisée, ce qui fait qu'elle s'est vite dégradée. La direction du stade s'est retrouvée dans l'obligation de pratiquer des travaux de restauration temporaire. Il faut refaire entièrement cette pelouse pour que ce stade puisse redevenir le vrai temple du football qu'il était, à la hauteur du statut et du prestige de notre équipe nationale de football.»


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