Algérie

La patate qui a défié le ministre


Sans crier gare, la flambée des prix des fruits et légumes, illustrée par la pomme de terre à 110 DA/kg, a fait irruption dans le décor de pré-campagne électorale comme pour indiquer à la classe politique, engagée dans la course aux sièges, où sont les problèmes des Algériens. Sacrée pomme de terre qui a fait monter au créneau le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaissa, obligé de s'expliquer sur la flambée des prix de ce tubercule. La pomme de terre donne le tournis aux consommateurs, elle remplit les poches des spéculateurs, elle fait saliver les producteurs, elle fait trembler les hommes politiques, elle devient le sujet de conversation favori des algériens. Malheureusement, cette patate, paraît absente du discours des candidats à la députation et des programmes des partis politiques. Pourtant, cela est évident, le pouvoir d'achat, pour la grande majorité des Algériens, y a-t-il de plus important ' Les mouvements sociaux, les mieux organisés ont pour objet les questions salariales. Le gouvernement y a répondu parfois favorablement, mais que valent les augmentations de salaires ou de pensions de retraite si elles sont immédiatement dépassées par la hausse des prix souvent déclenchée artificiellement par les spéculateurs. Le ministre des patates qui marquera son nom dans le Guiness des records par rapport au prix qu'il leur a fait atteindre, parle maintenant du hallal et du haram. Il veut dissimuler le soleil avec un tamis, même les questions de santé publique, il veut les rattacher au religieux. On se réfugie toujours derrière Dieu pour cacher ses tares et son incompétence dans ce pays. Pour moins que ça des ministres démissionnent en d'autres cieux. Patate 110 DA, sardine 400DA...et on ne vous parle que des produits indispensables à n'importe quel quidam. Comme tous les adeptes du charlatanisme, ils pullulent des deux côtes de la rive. La Battata déchaine des écrits dans les medias et des sauts de mauvaises humeurs chez les ministres.


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