Algérie

La part des patrons



La part des patrons

Le Premier ministre s'est illustré avec une approche pragmatique fondée sur les réalités financières et économiques du paysComme remède au choc subi par l'économie nationale, le Premier ministre a préconisé des mesures à prendre par le gouvernement et fait sept propositions aux chefs d'entreprise.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a déclaré lors de l'ouverture de la 3ème édition de l'université du Forum des chefs d'entreprise (FCE) que le gouvernement va prendre incessamment une série de décisions dans la perspective de relancer l'économie du pays. Ouyahia s'est illustré avec une approche pragmatique fondée sur les réalités financières et économiques du pays. Dans ce sens, il énumère les initiatives et les contributions du son gouvernement sous forme. de mesures urgentes à entreprendre en parfaite synergie avec les opérateurs économiques.
L'une des actions qui s'affiche dans l'ordre des priorités que le gouvernement s'attelle à matérialiser, c'est la relance de l'investissement public où il souligne que «un budget d'équipement de plus de 4000 milliards DA en 2018, en hausse de 1000 milliards DA comparativement à 2017», relève-t-il.
Dans le même sillage, le gouvernement va redéployer le développement local à travers des dépenses publiques qui verront leur volume renforcé par une bagatelle financière de «plus de 250 milliards DA destinés directement au développement local, ainsi que plus de 260 milliards DA destinés à la bonification des taux d'intérêts», précise-t-il. Parmi les mesures qui s'inscrivent dans le programme nécessitant une prise en charge urgente, le secteur de l'agriculture est aussi imbibé dans ce sillage pour relancer le programme de soutien le concernant. Par rapport à ce volet, le patron de l'Exécutif rappelle qu' «il compte aussi remettre en activité le Programme de soutien à l'agriculture décidé par le président de la République en 2009, mais qui a été contrarié par la crise financière», dit-il. L'approche du gouvernement s'articule sur une démarche visant à relancer tout le système financier qui a fait face à un dysfonctionnement en matière de créances surtout par rapport aux organismes économiques publics. Ouyahia indique dans ce sens que «l'allègement, au niveau des banques, du poids des créances détenues sur l'Etat par des organismes économiques (Sonatrach, Sonelgaz...), ainsi que du poids du financement du logement promotionnel, permettra de rendre disponibles, de nouveau, des montants très importants de liquidités pour les crédits bancaires à l'investissement». martèle-t-il. Le Premier ministre mise sur la réactivation du Fonds national de l'investissement (FNI) et de le doter de mécanismes susceptibles de lui permettre d'être un instrument d'accompagnement des investisseurs potentiels et de la gestion des formules de soutien à l'investissement et la bonification des crédits bancaires à l'investissement. Il y a une mesure qui va être relancée par le gouvernement Ouyahia, celle qui réhabilitera l'activité industrielle en la dotant davantage d'assiettes foncières en vue d'élargir la sphère industrielle en multipliant la création de zones industrielles. Dans ce sens, le Premier ministre affirme qu'«il va y avoir une mesure permettant la réalisation, dans un délai maximum d'une année, de 50 nouvelles zones industrielles sous la responsabilité directe des walis auprès desquels l'opération a été décentralisée». rétorque-t-il. Le Premier ministre souligne «le rétablissement de la priorité à la production nationale dans le cadre de la commande publique, conformément au Code des marchés publics en vigueur, ainsi que le recours aux appels d'offres nationaux pour toute réalisation publique. Le recours aux entreprises étrangères deviendra ainsi l'exception», et d'ajouter que «mettre en place une décentralisation accrue, au niveau des wilayas, de tous les actes et procédures liés aux investissements, qu'il s'agisse des démarches au niveau des guichets uniques locaux ou de l'accès au foncier industriel», déclare-t-il.
Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre a rappelé la nécessité de mettre en oeuvre des mécanismes de sauvegarde du marché national en tablant sur la réduction du volume de l'importation et inverser la donne pour que notre économie devienne compétitive et exportatrice de richesses. Pour ainsi dire, Ahmed Ouyahia indique que «le gouvernement compte aussi mettre en place des mesures de sauvegarde du marché national pour réduire le volume des importations, préserver les réserves de changes et permettre à la production nationale et à l'entreprise algérienne de se réapproprier le marché local», mentionne-t-il. Pour ce faire, le Premier ministre rappelle que ces mesures devraient être prises en coordinations avec les organisations patronales en proposant des contributions et des initiatives qui s'inscrivent dans cette optique consistant à relancer l'économie nationale.
Ouyahia souligne que «les chefs d'entreprise doivent aussi contribuer à la recherche/développement en entreprise pour améliorer la qualité de leurs produits et de leurs prestations de sorte à aller à la conquête de marchés extérieurs», et de s'approcher des organismes administratives et travailler en collaboration avec eux pour pouvoir mettre en place et en commun accord une carte économique du pays. Ahmed Ouyahia met les opérateurs économiques face à leurs responsabilités en les incitant à «contribuer à la réalisation ou à la réhabilitation ainsi qu'à la gestion des zones industrielles que les pouvoirs publics sont prêts à mettre sous l'autorité des opérateurs économiques», clame-t-il. Les opérateurs économiques doivent investir dans le développement de chaînes de distributions locales de la production nationale manufacturée et agricole. Dans ce sens, Ouyahia souligne que «C'est par ces méthodes modernes que le marché sera mieux régulé et que le producteur, y compris l'agriculteur, pourra travailler avec de la visibilité pour ses débouchés», rapporte-t-il.
Ces mesures se veulent un moyen de relancer l'économie nationale et de faire sortir l'industrie de sa léthargie.




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