Dès son premier roman, Le Livre des Nuits (1985), Sylvie Germain s’est mise sur le chemin d’une écriture singulière autour d’une quête d’un moi, un moi qui sort de sa zone de confort avec chaque personnage et qui est en continuelle dérive. L’étude proposée s’intéresse à un aspect de cette quête, celui de la parole dans Chanson des mal-aimants (2002) et Petites scènes capitales (2013), une parole qui acheminera Laudes-Marie Neigedaout et Lili Barbara vers un ailleurs qui semble silencieux et lumineux. Les deux protagonistes se rejoignent ainsi dans un lieu intérieur aux échos d’un silence criard, aux reflets d’une origine floue ponctuée de questions existentielles. L’origine est alors recherchée dans les éléments de la nature qui résonnent comme une mère nourricière, c’est le cas des arbres et des oiseaux. Nous nous demandons à la fin de notre étude si cette parole qui se situe entre le cri et le silence ne serait pas un leurre, un subterfuge pour dissimuler une vision du monde, une esthétique germanienne afin d’amener le lecteur à l’écoute du monde et de l’acheminer ainsi vers une connaissance de soi.
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Posté Le : 13/09/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Mezali Safia Latifa
Source : SOCLES Volume 4, Numéro 8, Pages 31-42 2016-01-14